L’ex-rébellion déplore des «résultats pas satisfaisants» de l’accord de paix
Le porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), l’exrébellion à dominante touareg dans le nord du Mali, Mohamed Maouloud Ould Ramadane, a déploré hier des «résultats pas satisfaisants» de l’accord de paix signé il y a six ans avec le gouvernement. Il a cité notamment «les volets politique, institutionnel» et l’opération DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion des combattants). Il a imputé la responsabilité d’une telle situation aux précédents gouvernements.
Alliance composée essentiellement d’anciens groupes armés indépendantistes touareg et nationalistes arabes qui ont combattu les forces maliennes dans le Nord à partir de 2012, la CMA a signé cet accord de paix en 2015 à Alger avec le gouvernement malien et une coalition de groupes armés loyale envers le pouvoir. Les djihadistes qui ont d’abord combattu avec les rebelles touareg et arabes avant de se retourner contre eux ne sont pas concernés par l’accord, et ont depuis étendu leurs agissements au centre du pays et au Burkina Faso et Niger voisins.
L’accord d’Alger est considéré par les partenaires du Mali comme un facteur capital pour stabiliser le pays. Or, en dehors de la cessation des hostilités entre les signataires, la mise en oeuvre des principales dispositions politiques de l’accord (régionalisation, développement, réconciliation) se fait toujours attendre.
R. I.