El Watan (Algeria)

LA CRISE DE L’EAU S’INSTALLE

GESTION HASARDEUSE ET CHANGEMENT­S CLIMATIQUE­S

- SAMIRA IMADALOU nbouaricha@elwatan.com

Avec 35 barrages sur 80 remplis à moins de 30%, selon un bilan de l’ANBT établi au mois d’avril dernier, et des stations de dessalemen­t d’eau en attente de réhabilita­tion, l’été débute sur fond de crise hydrique Les perturbati­ons ont commencé depuis plusieurs semaines déjà, notamment dans les grandes villes où l’eau est distribuée au comptegout­tes sans qu’aucun programme d’appoint ne soit mis en place, alors que dans les zones rurales, cette ressource se fait de plus en plus rare.

L’eau est au centre de tous les enjeux. Eu égard à la baisse de la pluviométr­ie, aux défaillanc­es dans la maintenanc­e des barrages et dans la gestion de la distributi­on, les besoins sont en forte croissance, que ce soit pour la consommati­on domestique, l’industrie, le bâtiment ou l’agricultur­e, alors que les ressources sont limitées. Le taux de remplissag­e des barrages en témoigne.

Avec 35 barrages sur 80 remplis à moins de 30% (entre 1 et 5% dans certains cas, particuliè­rement à l’ouest), selon un bilan de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) établi au mois d’avril dernier et des stations de dessalemen­t en attente de réhabilita­tion, l’été commence sur fond de crise hydrique. Les perturbati­ons ont déjà commencé depuis plusieurs semaines, notamment dans les grandes villes où l’eau est distribuée au compte-gouttes sans qu’aucun programme d’appoint ne soit mis en place alors que les dans les zones rurales, cette ressource se fait de plus en plus rare faute d’infrastruc­tures. Dans ces régions, ce sont les citoyens qui prennent en charge dans la majorité des cas la réalisatio­n du réseau d’alimentati­on en eau potable via le système de cotisation­s en l’absence des pouvoirs publics. Cela pour dire que bien avant l’accentuati­on du déficit hydrique, l’eau est inégalemen­t distribuée alors qu’aujourd’hui dans les discours, l’on ne cesse de parler du développem­ent des zones marginalis­ées. Finalement, avec cette crise, ce sont carrément les villes et les zones urbaines qui se retrouvent dans l’ombre avec des robinets à sec en pleine période de grandes chaleurs. Ce n’est que le début d’une situation qui s’annonce de plus en plus difficile à gérer en ces temps de disette, et ce, même si du côté des pouvoirs publics les assurances et les annonces sur la prise en charge de cette problémati­que cruciale s’enchaînent en dépit du manque de financemen­t.

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Le niveau du barrage de Taksebt est au plus bas

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