D’où vient et où va l’Algérie ?

Ce n’est pas un sujet du bac, mais on peut se poser la question, si l’on suit l’actualité verbale où plusieurs personnalités ont donné leur vision de l’histoire, de ses auteurs et voleurs. L’Algérie, concept, territoire, vieille nation, invention ou conglomérat de régions qui ont juré de se détester jusqu’à même après la fin du monde ? Ce qui est sûr est que des premiers Hominidés de 2 millions d’années, parmi les plus vieux du monde, à Baadji Abou El Fadhel, actuel secrétaire général du FLN, parmi les plus gros du parti, il a fallu du chemin, longue sinuosité parsemée de guerres, invasions, révoltes, crises et massacres, jalonnée de personnages qui ne font pas l’unanimité. Massinissa a-t-il trahi la Numidie en s’alliant aux Romains ? L’Emir Abdelkader a-t-il vendu son pays en signant un accord de paix avec les envahisseurs ? Messali Hadj a-t-il fait plus de bien ou de mal à l’Algérie ? Boumediène est-il un moudjahid virtuel qui n’a jamais tiré une balle ? Les réponses sont encore plus compliquées depuis que les internautes se sont mêlés du débat en apportant leurs riches contributions sur Facebook, où l’on peut lire que la Kahina était une coiffeuse constantinoise, Ferhat Abbas le fondateur de Sidi Bel Abbès, Jugurtha un Slovaque venu avec Baba Arroudj organiser des croisières, Krim Belkacem tué par le premier virus de la grippe aviaire en Allemagne et Ben Bella une recette de crème marocaine renversée. Faut-il pour autant laisser l’histoire aux historiens ? Bien sûr, même si les historiens sont aussi des personnes subjectives, et surtout s’en tenir aux faits sans regarder l’EPTV qui pense que Lakhdar Bouregâa fabriquait de la fausse monnaie. Qui donne les faits ? Les historiens, sur la base de documents, les selfies et stories n’existant pas à l’époque. Mais même si elle ne s’appelait pas comme ça, renommée par ses tuteurs qui ne connaissaient pas sa langue, l’Algérie arrive de loin. Ça c’était pour d’où vient-elle. Où va-t-elle est beaucoup plus difficile comme question.