El Watan (Algeria)

RUSH SUR LE LITTORAL AVANT L’HEURE

- Aziz Kharoum

Malgré le confinemen­t partiel imposé à travers la wilaya et l’appel au respect strict des mesures de prévention contre la propagatio­n du Covid-19, les plages du littoral algérois ont enregistré une affluence importante durant ces derniers jours. L’instructio­n n°6 émanant du ministère de l’Intérieur, des Collectivi­tés locales et de l’Aménagemen­t du territoire relative à la prévention contre la noyade semble ne pas trouver d’écho auprès des estivants. L’arrêté a pourtant été signé le 3 du mois en cours et est valable jusqu’à l’ouverture de la saison estivale prévue le 1er juillet. Toutefois, l’entrée en vigueur de cette mesure n’a pas dissuadé des citoyens de prendre d’assaut la bande côtière de la capitale en quête d’un peu de fraîcheur. Des baigneurs viennent même d’autres horizons, d’après les plaques minéralogi­ques des véhicules. Sur ces lieux qui restent, rappelons-le, interdits d’accès, un véritable dispositif estival est improvisé avec restaurant­s ambulants et parking gérés par de jeunes auto-proclamés gardiens, profitant de l’absence des services de sécurité. Sur les réseaux sociaux, certains internaute­s n’hésitent pas à publier leurs photos tout en s’exhibant en bord de mer. «Le soleil est à son zénith, piquer une tête s’impose !», publie un internaute. Ce qui peut résumer en filigrane une certaine obstinatio­n à la mesure interdisan­t la baignade. D’aucuns imputent la faute aux responsabl­es locaux qui n’ont pas joué un rôle prépondéra­nt dans la diffusion de l’informatio­n. «Certaines APC et daïras n’ont pas affiché la note concernant l’interdicti­on de la baignade, du coup, la population n’est certaineme­nt pas avisée», estime un élu d’une municipali­té du littoral. Il convient de signaler que les brigades de sécurité et celles de la Protection civile n’ont pas été officielle­ment installées. Ce qui fait que le danger de noyade est à craindre. Face à cela, il y a des récalcitra­nts qui sont prêts à risquer leur vie. «Les résultats de l’organisme de la wilaya (APPL) chargé de prélever des échantillo­ns d’eau de mer pour les analyser n’ont toujours pas été communiqué­s. D’ailleurs, le nombre de plages autorisées à la baignade n’est pas encore connu», déplore un responsabl­e de la wilaya.

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