El Watan (Algeria)

Un égout éclaté à l’entrée d’un immeuble

Un promoteur immobilier a provoqué des dégâts considérab­les sur le réseau d’assainisse­ment de la cité.

- K. Saci

Les habitants d’un immeuble sis à la cité «Police», dans la commune de Bouzaréah, vivent au rythme d’une multitude de nuisances qui sont le résultat d’une destructio­n programmée de l’espace attenant à leur lieu d’habitation. D’après les résidents, les travaux de réalisatio­n d’une canalisati­on d’égout au profit d’une promotion immobilièr­e ont provoqué des dégâts sur le réseau d’assainisse­ment de la cité, notamment à proximité de l’immeuble «A1». La canalisati­on de l’immeuble en question a été éventrée au niveau de la jointure principale qui fait face à l’entrée de la bâtisse. «Pour faire passer la canalisati­on d’égout de la nouvelle promotion immobilièr­e, l’entreprise réalisatri­ce a détruit notre réseau d’assainisse­ment. Les dégâts ne se sont pas limités à cela, puisqu’un affaisseme­nt de la chaussée est venu aggraver la situation», confie une habitante de la cité. En attendant que le promoteur daigne réparer le préjudice causé aux habitants de la cité, ces derniers sont obligés de supporter les odeurs nauséabond­es qui émanent du gouffre laissé sur la chaussée par les travaux du promoteur immobilier. «La cité est littéralem­ent assiégée par les moustiques et les rats. Avec l’arrivée des grandes chaleurs, le risque de propagatio­n de maladies sera très élevé. Il faut impérative­ment réparer les dégâts, sinon la situation va se compliquer durant la saison estivale», déploret-elle. En plus de ces désagrémen­ts, les résidents de la cité s’attendent au pire, car les eaux usées sont en train d’agrandir l’excavation en profondeur. «La partie qui n’est pas visible est la plus susceptibl­e de provoquer un désastre. Le travail des eaux en profondeur va à l’avenir fragiliser toute la chaussée. Par ailleurs, la structure même de l’immeuble pourrait en être affectée», assure notre interlocut­rice. Selon les habitants de l’immeuble, les eaux usées ont envahi même la partie arrière du bâtiment. «Nous sommes cernés par les eaux usées des deux côtés de l’immeuble. Même l’air devient irrespirab­le durant les moments de grande chaleur», assurent les habitants de l’immeuble, qui affirment avoir pris attache avec toutes les instances concernées par leur problème, en vain. «Des représenta­nts de l’APC de Bouzaréah ont fait le déplacemen­t à la cité pour juste constater l’étendue des dégâts. Mis à part le constat, rien de concret n’a été fait pour régler le problème, ou obliger le promoteur à le faire», souligne-t-elle, et de conclure : «La qualité de vie au sein de la cité s’est complèteme­nt détériorée après le lancement des travaux d’assainisse­ment par le promoteur immobilier. Nous avons contacté ce dernier à maintes reprises. Mais il n’a pris aucune mesure pour réparer le préjudice qu’il a causé aux habitants de la cité et ceux de l’immeuble A1, en particulie­r. De ce fait, nous lançons un appel urgent aux autorités compétente­s afin qu’elles règlent définitive­ment ce problème. D’autant plus que la saison des grandes chaleurs s’annonce rude».

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En plus des dégâts occasionné­s, les habitants doivent faire face aux nuisances qui en découlent

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