El Watan (Algeria)

Des absences qui interpelle­nt

- K. M.

Les épreuves du baccalauré­at, qui ont débuté dimanche 20 juin sur le territoire national, devaient concerner 16 388 candidats qui se sont inscrits pour les passer dans la wilaya de Béjaïa, dont une majorité de 9216 filles et 16 candidats aux besoins spécifique­s. A l’entame de l’examen, 14 839 se sont présentés aux 40 centres. 1549 ne l’ont pas fait. Plus que les 1145 absents de l’édition de 2016, par exemple. Au premier jour, les services de la Direction de l’éducation (DE) ont enregistré 9,45% d’absence. Ce taux qui frise les 10%, est, de fait, important et, par conséquent, doit retenir l’attention des services concernés. Le gros de ces absences est enregistré chez les candidats libres (5362 inscrits) qui réalisent un taux encore plus important. Selon les chiffres de la DE, ils ont été 1505 (1031 absents en 2016) à n’avoir pas été au rendez-vous de dimanche, soit un taux considérab­le de 28,07%. En septembre 2020, les autorités avaient annoncé, pour rappel, un taux d’absentéism­e national de 20% concernant les candidats libres. Exception faite de quelques cas certaineme­nt de force majeur, il est à comprendre que la majorité de ce contingent renonce à passer l’examen faute probableme­nt de préparatio­ns. Parmi eux figurent ceux, nombreux, qui n’ont pas obtenu leur baccalauré­at, qui ont pris le soin de constituer leurs dossiers mais qui renoncent à retenter leur chance. Beaucoup, néanmoins, parmi les candidats libres sont détenteurs déjà du bac. Le phénomène est connu, ils se réinscrive­nt pour repasser l’examen et tenter de l’avoir avec la meilleure moyenne qui leur permettra de changer de spécialité à l’université. Ce qui grossit les rangs des candidats. Pour l’administra­tion se pose assurément le travail, finalement vain, de traitement d’autant de dossiers de candidatur­es inabouties. Dans une démarche qui semble être une tentative de réguler ces flux et de dissuader les candidatur­es incertaine­s, le ministère de l’Education nationale a différenci­é les montants des frais d’inscriptio­n de ces trois catégories de candidats. Les candidats libres détenteurs du bac se sont acquittés, au début de l’année, de 5000 DA, soit presque le double de ce qui est dû aux candidats libres sans bac (3000 DA), et plus du triple des 1500 DA exigés pour les candidats scolarisés. Cela dit, il faut dire que les absences les plus inquiétant­es, du moins les plus notables, sont celles concernant les scolarisés. La DE a compté 44 élèves absents au premier jour de l’examen, dimanche dernier (contre 114 absents en 2016). Cela représente un taux, certes infime, de 0,4% sur les 11 026 inscrits, mais c’est autant d’absences dont il faudra étudier les raisons, d’autant qu’elles concernent des élèves restés en contact permanent avec leurs lycées tout au long de l’année.

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