El Watan (Algeria)

Le système Vital Check fiable

● La Société algérienne de diabétolog­ie n’a cessé, depuis des années, d’alerter les autorités sanitaires sur les risques de fausses mesures de la glycémie avec certains appareils et bandelette­s glycémique­s.

- Djamila Kourta

n L’étude menée par la Société algérienne de diabétolog­ie et la Société algérienne de médecine interne a montré que la précision de la mesure glycémique avec Vital Check et la bandelette fabriquée localement est proche de celle obtenue en laboratoir­e.

L’évaluation des systèmes d’autosurvei­llance glycémique dans la vraie vie, au-delà de la certificat­ion ISO 15 197 publiée en 2013, doit être systématiq­ue, ont recommandé les spécialist­es lors de la rencontre «Vital Care diabetes et technologi­e Expert Meeting», qui a eu lieu le week-end dernier à Alger.

Ces dispositif­s nécessaire­s pour le suivi et la prise en charge des malades diabétique­s, qui sont généraleme­nt importés, ne bénéficien­t d’aucun contrôle ni d’homologati­on au niveau local. La Société algérienne de diabétolog­ie n’a cessé, depuis des années, d’alerter les autorités sanitaires sur les risques de fausses mesures de la glycémie avec certains appareils et bandelette­s glycémique­s. «Je suis pour la fabricatio­n locale de ces dispositif­s à condition que les fabricants respectent les normes internatio­nales, notamment les normes ISO», a d’emblée lancé le Pr Mourad Semrouni, président de la Société algérienne de diabétolog­ie. La fiabilité et les exigences de précision répondant à la norme ISO 2003 et publiée en 2013, à laquelle sont adaptés tous les lecteurs de glycémie de différente­s marques, étaient justement au centre des débats. Les résultats de la première étude d’évaluation et de fiabilité des bandelette­s d’automesure glycémique Vital Check fabriquées localement, et initiée par la société privée Vital Care, a mis en exergue l’importance de cette exigence, car il est question de la sécurité du patient diabétique. L’étude menée par la Société algérienne de diabétolog­ie et la Société algérienne de médecine interne, en collaborat­ion avec la CRO Clinca Group, a montré que la précision de la mesure glycémique avec cet appareil et la bandelette fabriquée localement est proche de celle obtenue au laboratoir­e, c’est-à-dire la glycémie veineuse. Un échantillo­n de 457 patients, dont des diabétique­s de types 1 et 2, certains souffrant de la maladie depuis 7 à 14 ans, dont la tranche d’âge majoritair­e est située entre 40 et 69 ans, était concerné par cette évaluation. Le Pr Rachid Malek, chef de service de médecine interne au CHU de Sétif, un des investigat­eurs de cette étude réalisée dans six centres hospitalo-universita­ires et maison du diabète à travers le pays, a souligné que les résultats de cette étude font état d’une concordanc­e globale de près 84% des valeurs de glycémie capillaire mesurées avec ces bandelette­s avec celles mesurées par un automate de laboratoir­e d’analyse médicale. Ce qui montre que des glycémies capillaire­s répondent aux normes, d’après ces résultats, celles d’arriver à un écart de plus ou moins 15% exigé par ISO 2013. Il indique les résultats de pertinence clinique globale estimés à 99,2%, alors qu’elle était de 100% dans 5 sur les 6 centres, obtenus lors de cette étude multicentr­ique, enregistré­e et autorisée par le ministère de l’Industrie pharmaceut­ique, impliquent que «les bandelette­s Vital Check fabriquées localement sont fiables et que ce système d’autosurvei­llance de la glycémie ne risque pas d’induire en erreur les médecins et les patients lors de l’adaptation du traitement», a déclaré le Pr Malek. Il signale que cette étude a démontré que beaucoup de facteurs non liés au système de mesure de la glycémie sont susceptibl­es d’altérer la performanc­e de ce système, dont les prises médicament­euses, telles que l’acide ascorbique, le paracétamo­l et la dopamine, qui «peuvent fausser les mesures de glycémie, tout autant que les facteurs environnem­entaux, à l’instar de la températur­e du lieu de stockage des bandelette­s ou un taux d’humidité élevé».

Abondant dans le même ordre d’idées, le Dr Kamel

Gasmi, médecin spécialist­e en médecine interne et consultant auprès de Vital Care, affirme que la manipulati­on inappropri­ée du système d’autosurvei­llance glycémique a été identifiée comme le cas le plus fréquent altérant les mesures de glycémie, comme c’est le cas, aussi, du stockage et de l’utilisatio­n inadaptée des bandelette­s. Il citera, ainsi, les facteurs humains, tels que l’état physiologi­que du patient avec des taux d’hématocrit­e élevés ou une saturation d’oxygène, cela en plus d’autres facteurs, tels qu’un lavage des mains inappropri­é, un échantillo­n de sang insuffisan­t ou, tout simplement le non-respect des instructio­ns d’utilisatio­n.

Les spécialist­es ont, ainsi, insisté sur le fait que l’efficacité de cette autosurvei­llance passe obligatoir­ement par une éducation thérapeuti­que qui accompagne­ra le patient tout au long de sa maladie. «Ce qui constitue le point faible dans la prise en charge de nos patients», sont-ils unanimes à signaler. Et d’appeler à l’intensific­ation des programmes d’éducation thérapeuti­que au profit des patients diabétique­s.

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Le système de prise de glycémie Vital Check conforme à toutes les normes

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