Des idées novatrices à profusion
La Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT) n’a pas lésiné sur les moyens pour réussir la cérémonie de remise des prix du concours «Un projetun brevet» initié par le ministère de l’Enseignement supérieur. L’auditorium de l’Université d’Oran (USTO) a abrité, samedi dernier, le grand show événement relatif à la première édition de cette initiative, visant à valoriser le potentiel novateur des étudiants des établissements d’enseignement ou de formation supérieurs. L’ensemble des participants, plus d’une cinquantaine, issus de plusieurs universités de l’est, du centre, de l’ouest et du sud du pays ont été invités à prendre part à cette rencontre. Ils étaient contents d’avoir participé, pour certains, et heureux de voir leurs idées prises en compte, pour d’autres. La cérémonie a été marquée par la présence de Abdelhafid Aourag, responsable de la DGRSDT, du secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, accompagné de plusieurs directeurs centraux, des représentants des conférences régionales (Est, Centre et Ouest) des universités, ainsi que plusieurs recteurs. A noter également la présence de représentants de plusieurs entités industrielles pour ne citer que le complexe sidérurgique Tosyali et la cimenterie Zahana. Ce concours cadre bien avec la nouvelle stratégie adoptée en Algérie et consistant à rapprocher davantage l’université du monde de l’économie et des besoins exprimés à l’échelle nationale. Une stratégie rappelée encore une fois par les intervenants et, pour ce cas précis, il s’agit d’intervenir en amont pour déceler les idées novatrices et leur permettre de se fructifier d’abord par un brevet, puis par la concrétisation sur le terrain, en respectant les étapes nécessaires en termes d’accompagnement par des instances spécialisées. L’intérêt pour les jeunes porteurs d’idées novatrices réside aussi dans la possibilité d’oeuvrer à monter eux-mêmes leur propre entreprise ou start-up. La compétition pour les candidats, dont les projets ont été retenus dans une première phase, a été lancée officiellement en mars. Des émissions spécifiques ont été diffusées par la web TV du Cerist, avant que ne soit organisé le vote pour désigner les meilleurs projets répartis sur six thématiques définies en fonction des priorités de l’Etat en termes de développement que sont «la technologie industrielle», «la technologie de communication et de l’information», «l’agriculture et l’industrie alimentaire», «l’énergie et les énergies renouvelables», «la santé» et, enfin, «l’environnement». A titre illustratif, concernant la technologie industrielle, ce sont deux étudiantes de l’université de Ghardaïa qui ont décroché le premier prix avec un projet de fabrication du plastique en utilisant une matière première rapidement dégradable, à savoir le polymère soluble. L’envahissement des espaces par les sachets en plastique représente un véritable fléau, et on imagine bien l’intérêt qu’il y a à concrétiser un tel projet à l’échelle industrielle. Les thématiques se recoupent parfois, et on peut également, toujours à titre illustratif, évoquer le projet consistant en la transformation du plastique en carburant qui a attiré l’attention du jury en décernant le premier prix de la catégorie «Environnement» à deux étudiants de l’USTHB. Le trio Benguesmia Samir, Khodja Mohamed et Saadallah Rachid, étudiants doctorants de l’université de M’sila ont décroché le premier prix dans le domaine «technologie de la communication et de l’information» pour leur projet «système numérique dans la gestion des réseaux des eaux», visant à intervenir rapidement et efficacement dans les différents systèmes de distribution de l’eau. Deux stagiaires du centre de formation professionnelle de Touggourt, Merrar Ahmed et Hadi Douba Abdennour ont également participé à cette compétition avec leurs projets sur «l’alimentation en énergie solaire à travers un système de contrôle intelligent dans l’opération de pompage des eaux de puits et de l’irrigation automatique» et ont obtenu la troisième place.