Trois ans de prison requis contre un nouveau député
L’affaire continue de faire le buzz sur les réseaux sociaux et ne cesse de provoquer de multiples réactions à Constantine. Il s’agit d’une affaire en justice, enclenchée bien avant les élections législatives du 12 juin, impliquant l’élu de la liste indépendante Nokhab El Djazair (Les élites d’Algérie), Mohcène Tahar. Ce dernier est accusé d’«octroi d’avantages non justifiés lors de la conclusion d’un marché non conforme à la réglementation» et «faux et usage de faux», lorsqu’il était maire de la commune de Beni Hmidene, située à 30 km au nord de Constantine. Selon des sources au fait du dossier, le mis en cause a d’abord été entendu en tant que témoin, avant de passer dans la case des accusés durant le déroulement de l’enquête, qui a été lancée par les services de la Gendarmerie nationale. Selon les mêmes sources, l’enquête a été diligentée à l’encontre de 18 personnes, dont des élus et des administrateurs de la commune de Beni Hmidene. Plusieurs chefs d’inculpation ont été retenus contre ces présumés coupables, dont «dilapidation et détournement des deniers publics», «participation dans le détournement de fonds publics», «mauvais usage de la fonction», «changement illégal du caractère agricole de certains terrains», «octroi d’avantages non justifiés lors de la conclusion d’un marché non conforme à la réglementation» et «faux et usage de faux».
C’est suite à de nombreuses plaintes sur plusieurs dépassements dans la gestion des affaires de la commune de Beni Hmidene, dont des agressions du foncier agricole et délivrance de permis de construire en violation de la réglementation, que les services de la gendarmerie ont entamé leurs enquêtes. Un dossier judiciaire a été établi à l’encontre des présumés coupables au niveau du tribunal de Zighoud Youcef, avant d’être transféré vers le tribunal d’El Khroub.