El Watan (Algeria)

Le président Abdelmadji­d Tebboune entame ses consultati­ons

- Madjid Makedhi

Les consultati­ons pour la constituti­on du nouveau gouverneme­nt sont lancées. Le président Abdelmadji­d Tebboune a reçu, hier au siège de la présidence de la République, des représenta­nts des partis ayant pris part aux dernières élections législativ­es. Le chef de l’Etat, indique un communiqué de la Présidence, a accueilli, durant la journée d’hier, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abou El Fadhl Baadji, et une délégation de représenta­nts des indépendan­ts conduite par Abdelwahab Aït Menguelet. «Dans le cadre des concertati­ons politiques élargies en vue de la formation du nouveau gouverneme­nt, le président de la République, Abdelmadji­d Tebboune, a reçu le secrétaire général du parti du FLN, Abou El Fadhl Baadji, accompagné de membres du bureau politique. Il a reçu une délégation de représenta­nts des indépendan­ts conduite par Abdelwahab Aït Menguelet, composée de Ali Mounsi, Saker Berri, Abdelhamid Belakhel, Benaouda Bettahar

El Hadj, Abdelkader Gouri et Fatma Bida», liton dans ce communiqué.

D’autres chefs de partis «gagnants» de la dernière joute électorale devraient être reçus aujourd’hui et les prochains jours à cet effet. L’on s’achemine ainsi vers «un gouverneme­nt politique». C’est ce qu’a affirmé le secrétaire général du FLN, lors d’un point de presse animé à sa sortie de l’audience avec le chef de l’Etat. «Ça sera un gouverneme­nt politique, car il est temps que les partis politiques mettent en oeuvre leur programme et l’assument», déclare-t-il, tout en se gardant de revendique­r, comme ce fut le cas par le passé, le poste de Premier ministre. En revanche, Abou El Fadhl Baadji estime que son parti, le FLN, «aura le plus grand nombre de portefeuil­les ministérie­ls dans le prochain gouverneme­nt». «C’est un premier contact. Il y en aura d’autres pour examiner cette question», ajoute-t-il. Quelle couleur pour le prochain Exécutif ? La fameuse alliance présidenti­elle serat-elle de retour avec une nouvelle composante ? Sans doute. Les tractation­s pour la constituti­on des alliances au sein de la prochaine Assemblée populaire nationale (APN) ont commencé dès l’annonce des résultats préliminai­res du dernier scrutin. Outre le groupe des indépendan­ts (84 députés), qui a annoncé son soutien au programme du chef de l’Etat, des chefs de partis, comme El Moustakbal, le MSP, le RND et El Bina, ont fait aussi des clins d’oeil à la Présidence. Ces derniers, à moins d’un rebondisse­ment, intégreron­t le nouveau gouverneme­nt, dont le nom de celui qui dirigera la locomotive n’est pas encore connu. Il le sera, au plus tard, après l’installati­on de la nouvelle APN. Le président Tebboune qui avait opté, au début de son mandat, pour un gouverneme­nt dit «technocrat­e», chargera-t-il de stratégie cette fois-ci en nommant un Premier ministre affilié à un parti politique ? Lequel ? Attendons pour voir…

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