DES MANIFESTATIONS SUITE À LA PÉNURIE D’EAU
Cette fin de semaine, plusieurs citoyens dans deux quartiers Debdaba et Djenane Diffallah de la commune de Béchar sont sortis dans la rue pour exprimer leur colère et protester contre la pénurie d’eau potable qui s’est installée depuis plusieurs jours.
D’autres cités aussi en sont privées du précieux liquide qui n’arrive plus ou faiblement dans le robinet des foyers. D’autres quartiers connaissent à des degrés différents la même situation ou attendent plusieurs jours pour être alimentés. Une situation qui devient intenable pour la population en cette période des grandes chaleurs dépassant parfois les 45°C à l’ombre. Nous avons essayé de connaître l’origine de cette pénurie d’eau et les moyens d’y remédier.
Notre source proche du service gestionnaire de la denrée vitale indique que plusieurs éléments concourent à cet état de choses. Et de citer en premier lieu la création de nouveaux lotissements urbains dont il est indispensable de satisfaire les besoins, l’absence de moyens de stockage de l’eau à son arrivée à Béchar à partir du barrage de Djorf Torba (70 km) et enfin les déperditions et fuites d’eau des canalisations.
Ces éléments en sont la principale cause de la défaillance en matière d’alimentation de la ville de Béchar. Mais selon une source autorisée, le projet d’alimentation de la commune de Béchar et de sa périphérie à partir du plateau de Boussir (région de Béni Ounif), situé à 180 km et qui devrait mettre fin à la problématique, traîne en longueur. Le projet piloté par des Chinois (forage des puits) et entreprises nationales (canalisations) pourtant achevé devait déverser une quantité d’eau de 42 000 m3/jour sur Béchar et sa périphérie et qui est aujourd’hui suspendu, et ce, depuis 2020. La cause de cette suspension en est l’arrêt des travaux de deux châteaux d’eau d’une capacité de 15 000 m3 et 20 000 m3. Ces châteaux d’eau ont été confiés à deux chefs d’entreprise aujourd’hui incarcérés suite au scandale national des détournements et dilapidations des deniers publics. Une situation qui a eu un impact négatif sur les prévisions en eau potable de la wilaya éprouvée par des pénuries d’eau en été.
Les autorités finiront-elles par trouver rapidement une solution pour débloquer et relancer les travaux des moyens de stockage et atténuer le calvaire de la capitale du Sud-Ouest qui a soif ?