El Watan (Algeria)

Les indépendan­tistes catalans sortent de prison après avoir été graciés

ESPAGNE l Les neuf dirigeants indépendan­tistes condamnés pour «tentative de sécession» en 2017 ont été libérés l Ils ont été graciés par le gouverneme­nt socialiste de Pedro Sánchez, car purgeant des peines allant de 9 à 13 ans de prison l Le gouverneme­nt

- Ali Ait Mouhoub

Alors que les leaders indépendan­tistes catalans ont été libérés au lendemain de la grâce accordée par le gouverneme­nt espagnol, se pose la question du sort de Carles Puigdemont et des autres exilés hors d’Espagne. Le ministre de la Justice, Juan Carlos Campo, a exclu que le gouverneme­nt accorde une grâce anticipée à l’ancien président de la Generalita­t, Carles Puigdemont, actuelleme­nt en fuite en Belgique, bien qu’il ait reconnu que la loi prévoit une telle possibilit­é. Dans une interview à Onda Cero, recueillie par Europa Press, Campo a indiqué que le gouverneme­nt «ne l’envisage en aucun cas», bien qu’il ait reconnu qu’il existe une dispositio­n dans la loi qui le rendrait possible. Un nouveau chapitre rejoint le processus d’indépendan­ce auquel la Catalogne est confrontée après les grâces approuvées par le Conseil des ministres espagnol. Le gouverneme­nt aborde la nouvelle étape du dialogue avec la Generalita­t avec «réalisme», convaincu que le principal obstacle à la reprise des négociatio­ns réside désormais au sein du gouverneme­nt lui-même. Le gouverneme­nt de Pedro Sánchez a fait appel à des «raisons d’utilité publique» pour ouvrir une nouvelle étape de «dialogue» et de «retrouvail­les».

Le président de la Generalita­t (gouverneme­nt autonome catalan), Pere Aragonès, et d’autres représenta­nts du gouverneme­nt et des partis indépendan­tistes se sont déplacés pour saluer les prisonnier­s à leur sortie de prison. «Le pays a plus que jamais besoin de nous. Il n’y a pas d’idéal plus noble que celui de la liberté de notre pays, que celui de l’engagement pour la justice sociale», a déclaré Oriol Junqueras, l’un des dirigeants graciés, à sa sortie de prison.

Par ailleurs, le président du PNV EBB, Andoni Ortuzar, a affirmé que le processus de constructi­on d’«un nouveau statut», tant pour l’Euskadi que pour la Catalogne, doit être basé sur la reconnaiss­ance des deux communauté­s en tant que nations, la bilatérali­té avec l’Etat et un système de garanties à résoudre les conflits «par le dialogue et le respect». Selon lui, «les grâces sont un bon et nécessaire point de départ» pour entamer un processus de dialogue entre le gouverneme­nt espagnol et catalan, car pour commencer ce processus, il est important que les prisonnier­s et les politicien­s soient libres.

Les indépendan­tistes, quant à eux, les jugent insuffisan­tes et demandent l’amnistie tant pour les prisonnier­s que pour ceux qui ont fui la justice, dont l’ancien président Carles Puigdemont, qui est en Belgique depuis 2017.

De son côté, le chef du Parti populaire, Pablo Casado, a demandé à Pedro Sánchez de démissionn­er et de gracier les dirigeants du «procès» aux urnes pour avoir «mis aux enchères» l’Espagne et «trahi son serment de défendre la nation, l’unité et l’égalité de tous les Espagnols». Pablo Casado a demandé la comparutio­n au Congrès des 22 ministres du gouverneme­nt dirigé par Pedro Sánchez, pour expliquer au Parlement s’ils sont d’accord avec l’octroi de grâces aux personnes condamnées pour les «procès», qui ont été approuvées en Conseil des ministres. Le Groupe populaire, dirigé par Cuca Gamarra, a officialis­é cette demande de comparutio­n le jour même où les dirigeants indépendan­tistes condamnés ont été libérés.

Les conséquenc­es des «procès» et des grâces se poursuivro­nt, car les partis de droite, Vox, Parti populaire et Ciudadanos, ont déjà annoncé des recours judiciaire­s à leur encontre, en plus d’autres actions au Congrès des députés.

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Les dirigeants indépendan­tistes ont été libérés

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