El Watan (Algeria)

Le coup de gueule des riverains

Les résidents sont obligés de cohabiter avec la gadoue, la poussière et des montagnes de sable, de bordures et divers autres matériaux.

- Kamel Beniaiche

Le lifting de la cité Hammou Belhaouki (exMaabouda) et celle des 206 Logements vire au cauchemar. Il empoisonne le quotidien des habitants – obligés de cohabiter avec la gadoue, la poussière et des montagnes de sable, de bordures et divers autres matériaux. N’ayant pas le droit à la parole, ils sont en outre contraints d’observer la manière de faire de l’entreprise désignée. Ne faisant l’objet d’aucun suivi du maître d’ouvrage, en l’occurrence la commune de Sétif, celle-ci (l’entreprise s’entend) prend tout son temps.

D’autant plus que la formule des huit heures ne concerne apparemmen­t pas ses ouvriers travaillan­t à leur guise. La remise en l’état des lieux est renvoyée aux calendes grecques. Les désagrémen­ts occasionné­s à la population sont, une fois de plus, le dernier des soucis des responsabl­es concernés. Inscrites pour une facture de 46 millions de dinars, les deux opérations, qui devaient être bouclées en trois ou quatre mois, traînent les pattes, encore et toujours. Au grand regret des riverains obligés de passer l’été et probableme­nt l’autonome dans ce capharnaüm. «On ne trouve aucune explicatio­n à cette manière de faire de l’entreprise et de la commune ne levant le moindre pouce pour obliger les chargés des travaux à respecter le cahier des charges où sont pourtant consignés les délais de réalisatio­n. Chargés du suivi, du respect des clauses du contrat et de l’avancement des travaux, les services techniques de la municipali­té brillent par leur absence. Ce n’est pas normal. Le P/APC et son équipe n’ont jamais mis les pieds dans la cité où l’on vit le calvaire. Ils n’ont jamais pensé aux préjudices causés à nos enfants privés d’air et d’aires de jeux», hurlent, la mort dans l’âme, des habitants des deux cités pas belles à voir en ces temps de grande canicule.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, l’aménagemen­t et le bitumage des routes des cités Tlidjen Abderahman­e (ex-cités Bon marché et Levy) et Cheminot, inscrits au titre du budget communal de 2019, et pour un délai de 4 «petits» mois, ne sont pas encore clôturés. Et vogue la galère.

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