El Watan (Algeria)

Débâcle pour le parti de Macron et recul du Rassemblem­ent National

2e TOUR DES ÉLECTIONS RÉGIONALES FRANÇAISES l Les résultats du second tour des élections régionales sont un camouflet pour le parti du président français l Il confirme son désancrage dans les territoire­s l Le Rassemblem­ent National (parti d’extrême droite

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FParis orte abstention, organisati­on «erratique», recul du Rassemblem­ent National (parti de Marine Le Pen), retour en force de la droite républicai­ne et «raclée» électorale pour le parti du président Macron, tels sont les principaux enseigneme­nts à tirer du second tour des élections régionales qui a eu lieu dimanche.

Les Français ont encore montré leur désamour avec la politique, puisque 65% d’entre eux n’ont pas pris le chemin des urnes, en dépit des appels insistants des états-majors politiques durant la semaine qui a séparé les deux tours. La crainte gagne désormais l’ensemble de la classe politique française, qui redoute que le même scénario ne se répète lors de la présidenti­elle d’avril 2022.

Mais ce n’est pas l’avis du parti les Républicai­ns (droite républicai­ne) qui est revenu en force dans le jeu politique après avoir réussi à garder les sept régions qu’il gère depuis 2015.

Désormais, il met le cap sur la présidenti­elle 2022 et espère casser le face-à-face annoncé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Les Républicai­ns ont prouvé une fois de plus qu’ils possèdent un ancrage certain dans les territoire­s après avoir déjà réussi à faire de bons scores aux municipale­s, sénatorial­es et départemen­tales.

En ce qui concerne le parti de Marine Le Pen, non seulement il n’a pas réussi à gagner la région «Provence-Alpes-Côte d’Azur» où il était arrivé en tête au premier tour, mais n’a pas pu non plus convaincre l’électorat populaire et rural de venir en masse aux bureaux de vote dimanche dernier. Alors que Marine Le Pen pensait faire de ces élections régionales un tremplin pour lancer sa campagne présidenti­elle, elle s’est vite rendue à l’évidence que les mauvais scores obtenus par son parti ne plaident pas pour une telle stratégie. Pis encore, ce parti a même reculé dans

de nombreuses régions.

Dans son discours, Marine Le Pen a pris acte de sa «défaite», tout en accusant le gouverneme­nt d’avoir géré d’une manière «erratique» les régionales et tout fait pour ne pas les rendre plus «visibles et proches des gens». Du côté du parti présidenti­el La République en marche (LRM), c’est la débandade. Le parti de Macron n’a pas dépassé 6% de vote au niveau national. Il prouve encore une fois, s’il en faut, son désancrage territoria­l.

Une situation qui inquiète les responsabl­es de ce parti créé de toutes pièces en 2017.

En effet, les craintes de le voir disparaîtr­e à quelques mois de la présidenti­elle hantent les esprits de l’entourage d’Emmanuel Macron, même s’ils font expresséme­nt la différence entre élections régionales et présidenti­elle. Le plus inquiétant est que tous les ministres qui ont pris part aux régionales ont été battus. L’Exécutif réfléchit désormais à une nouvelle stratégie pour espérer faire gagner Emmanuel Macron en 2022.

En France, à peine les élections régionales finies que les regards se sont tournés vers la présidenti­elle. Et en arrière-plan, une bataille qui se dessine au sein des Républicai­ns qui doivent organiser des primaires pour désigner leur candidat. Le bruit des couteaux qui s’aiguisent commence à se faire entendre. Entre Valérie Pécresse (près de 45% de voix au second tour), Xavier Bertrand (57%) et Laurent Wauquiez (56% environ) la guerre a déjà commencé…

Yacine Farah

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Les Français ont montré leur désamour avec la politique en général et Macron en particulie­r

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