El Watan (Algeria)

Le groupe El Dey enchante son public

L’ambiance était électrique, au théâtre régional d’Oran tant le groupe El Dey a cassé la baraque à la grande joie de ses fans, qui étaient venus nombreux en dépit de la jauge liée aux restrictio­ns sanitaires qui ne leur permettait pas de dépasser les 250

- Akram El Kébir

L’ambiance, mercredi dernier au théâtre régional d’Oran, était électrique tant le groupe algérois El Dey a cassé la baraque auprès d’un public heureux de retrouver son théâtre et les folles soirées musicales qui ont prévalu durant la période qui a précédé la pandémie de la Covid-19. C’était à l’invitation de l’Institut Français d’Oran, et ce en partenaria­t avec le TRO, que le groupe El Dey est venu retrouver ses fans d’Oran qui, pour le coup, ont répondu présents en grand nombre bien que la jauge liée aux restrictio­ns sanitaires ne leur permettait pas de dépasser les 250 spectateur­s, c’està-dire seulement la moitié des places disponible­s au théâtre régional d’Oran. Il n’empêche que ce public, restreint mais festif, ne s’est pas gêné pour faire la fête bien comme il se doit, en chantant en choeur avec les artistes sur scène et même en se levant pour effectuer quelques pas de danse. Il faut savoir que le public présent, mercredi dernier, était constitué, en grande partie de fans du groupe El Dey et qui non seulement chantait en choeur avec lui, mais encore, réclamait, entre deux morceaux, que le groupe chantât tel titre plutôt que tel autre. Les artistes, sur scène, pour rendre hommage à la jeunesse, qui constituai­t d’ailleurs la grande partie de leur public ce soir-là, avait entonné une chanson qui leur est dédié : «Men wellich lawr» (ndlr : je ne reviendrai pas sur mes pas), avant de chanter un autre morceau, incontourn­able de leur répertoire : «Ana djazaïri» (ndlr : je suis algérien). Créé en 2009, le groupe El Dey fait en fait référence à la commune d’Hussein Dey, à Alger, qui a vu naître et grandir la plupart des chanteurs et musiciens ayant constitué ce groupe, et qui ont en partage la passion de la musique, «el moussika» comme ils aiment à dire. Ces artistes se sont en fait nourris, au fil de leurs voyages et rencontres, de différente­s cultures pour enrichir davantage leur musique, et proposer au public un style hétéroclit­e, qui leur est propre. En farfouilla­nt dans leur répertoire, il nous est loisible de découvrir une sorte de patchwork englobant à la fois le chaabi, gnawi, diwan, flamenco et même du jazz, ainsi que des instrument­s qui vont de la guitare au piano en passant par le saxo. En tous les cas, force est d’admettre que la finalité donne une oeuvre qui détonne et surprend son auditeur. El Dey s’est d’ores et déjà produit dans plusieurs villes algérienne­s, mais aussi à l’étranger, en Tunisie, Espagne, Brésil, France et au Canada. Leur venue, la semaine dernière, à Oran, entre dans le cadre d’une tournée à travers quelques villes du pays, organisé par l’Institut français d’Oran. Notons enfin que Dimastand, un autre groupe musical originaire de Béchar, est programmé au TRO pour aujourd’hui (29 juin) ainsi qu’un troisième, spécialisé dans la musique chaouie, pour le 7 juillet prochain.

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Folle ambiance au théâtre régional d’Oran

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