Sur la mythique plage de Venice, un campement de sans-abri dérange
La plage, les palmiers et les sans-abri : aux clichés figurant sur la carte postale de Venice Beach, lieu mythique pour des générations de surfeurs et de touristes en Californie, s’ajoutent désormais les tentes de SDF qui se
dressent par dizaines le long du célèbre front de mer. «Je ne m’attendais pas à voir autant de sans-abri ici à Venice (...) Toutes ces tentes qui se touchent,
ces cabanes, ces bâches, c’est presque comme un village», lance John Jackson, qui vit en Alabama et est venu passer quelques jours de vacances à Los Angeles. Quelque 150 à 200 tentes au total se pressent depuis des mois le long de la plage de Venice, à la limite de sa voisine plus chic de Santa Monica. Ils vivent au milieu d’un bric-à-brac chaotique d’objets de récupération et de déchets, dans des conditions d’hygiène extrêmement précaires où les relents d’urine concurrencent l’odeur de la crème solaire. Avant la Covid-19, la ville de Venice obligeait systématiquement les SDF à démonter leurs tentes durant la journée. Mais le conseil municipal a suspendu la mesure pour limiter les risques de propagation du coronavirus au sein d’une population particulièrement vulnérable.