Les résultats du BEM connus à partir d’aujourd’hui
Le RCD, qui a dénoncé, hier, vivement la répression d’une ampleur «sans précédent» du hirak, a mis en garde le régime en place contre des «dérapages» qui pourraient découler de sa gestion sécuritaire de la crise politique. «Le RCD considère que la politique de restauration du régime avec son lot de lois liberticides, de répression, de spoliation des libertés fondamentales et de promotion de la division, est un danger pour le pays, dans son unité et son intégrité. Le pouvoir de fait avec toutes ses façades portera l’entière responsabilité des dérapages qui peuvent advenir», a souligné le RCD dans un communiqué, publié à l’issue de la réunion de son secrétariat national. «Sans aucune légitimité, ayant perdu le contrôle de la situation politique du pays, le pouvoir s’affole et réprime à tout-va», a ajouté le parti, notant que les arrestations de militants politiques et d’activistes du hirak se comptent par milliers dans tout le pays, «atteignant ces derniers mois une ampleur sans précédent». «Plus de 300 citoyens sont en prison et cette longue liste des détenus d’opinion s’allonge chaque jour. La dernière en date est celle de Fethi Ghares, premier responsable d’un parti politique agréé», dénonce le RCD. Celuici a accusé le pouvoir de continuer à «instrumentaliser la justice en la convoquant pour traiter des questions mémorielles et en criminalisant toute action politique et citoyenne qui rejette la normalisation violente en vigueur». «Désormais, le simple fait d’appeler à un changement de régime est considéré comme un acte terroriste. Cette massification de la répression et les provocations ciblant certaines régions sont une menace pour l’unité du pays», s’inquiète le parti, appelant les citoyens à une «vigilance extrême». Commentant les résultats des élections législatives du 12 juin, marquées par une abstention historique, le RCD a relevé que «le pari impossible du régime était, lors de cette élection, de composer avec les mêmes hommes issus du même système pour obtenir une assemblée nationale différente». «Au final, il se retrouve avec une APN composée des vils soutiens de Bouteflika et confirme une évidence éclatante : l’‘‘Algérie nouvelle’’ tant vantée n’est autre que celle de Bouteflika et en pire !» a-t-il raillé. «Le rejet massif de ces dernières élections législatives ne pouvait pas être caché et le gonflement du taux de participation ne pouvait pas aller au-delà d’un certain seuil au risque de paraître ridicule. Les hésitations et les tergiversations à annoncer le taux de participation national, après la «trouvaille» bouffonne du taux moyen de participation, renseignent sur les télescopages de centres de décisions dans les colmatages habituels des résultats», a encore souligné ce parti de l’opposition, l’un des membres du PAD. Enfin, il a fait remarquer : «A ce jour, ni l’ANIE, ni le ministère de l’Intérieur et ni le Conseil constitutionnel n’ont jugé utile de porter à la connaissance de l’opinion publique les résultats obtenus par les listes en concurrence dans cette mascarade électorale.»
Le RCD considère que «la politique de restauration du régime avec son lot de lois liberticides, de répression, de spoliation des libertés fondamentales et de promotion de la division est un danger pour le pays».