LE POIDS DE LA RENTE
● 59 ans après l’indépendance, l’Algérie continue à payer les frais de sa dépendance aux hydrocarbures ● Ayant en effet construit son économie autour de la rente, le pays n’arrive toujours pas à sortir du cercle restreint du pétrole.
59 ans après l’indépendance, l’Algérie continue à payer les frais de sa dépendance aux hydrocarbures. Ayant en effet construit son économie autour de la rente, le pays n’arrive toujours pas à sortir du cercle restreint du pétrole. Les prix de l’or noir sur le marché international ont constitué à travers les différentes phases qu’à traversées l’économie nationale l’unique élément déterminant la trajectoire dépensière du pays.
Des dépenses qui ont pris tout au long de cette période une tendance haussière sans pour autant mettre en place en parallèle une économie productive indépendamment des hydrocarbures. Ce qui fait qu’aujourd’hui, à une année du 60e anniversaire du recouvrement de l’indépendance, l’économie continue à chercher sa voie vers la diversification. Une diversification pourtant entamée durant les années 70’. Les chiffres disponibles à ce sujet le montrent clairement : la part des investissements dans l’industrie est passée de 5% en 1963 à plus de 45% durant la période du plan quadriennal de 1970-1973. Mais en termes de résultats, le bilan est des plus faibles. Car, malgré un niveau d’investissement relativement élevé, l’Algérie a enregistré une croissance économique modeste sur toute la période s’étalant de 1962 à aujourd’hui. Différentes analyses confirment cette contre-performance économique. Par étapes, il y a eu, selon une étude de Abderrahmane Bouyacoub, une première période de forte croissance (1963-1985) caractérisée par un taux moyen élevé de croissance du PIB/habitant sur 22 années, avec un taux de croissance annuel moyen de +2,68%. L’expert relèvera dans son analyse que cette phase regroupe plusieurs «périodes politiques».