«Non au déracinement !»
● Fédérés dans une association, les souscripteurs n’ont cessé de demander à ce que le lieu de résidence soit pris en considération dans les affectations.
Pourquoi l’AADL tarde encore à répondre aux doléances de plus de 7500 souscripteurs qui ne cessent de clamer leur droit à disposer d’un logement dans leur commune et de refuser d’être délocalisés ? «Ce qu’on ne comprend pas c’est que l’AADL sait très bien que les solutions existent, mais l’agence continue de nous signifier un silence suspicieux. On a introduit des recours, mais à ce jour on n’a eu aucune suite», a déclaré l’un des souscripteurs concernés lors d’un énième rassemblement tenu, jeudi dernier, devant le siège de l’AADL. Fédérés dans une association, les souscripteurs n’ont cessé de demander à ce que le lieu de résidence soit pris en considération dans les affectations pour éviter de revivre le cauchemar des bénéficiaires du programme 2001, dont une grande partie s’est retrouvée affectée à plus de 50 km de son lieu de résidence. Ils sont allés jusqu’à se déplacer en masse à Alger, le mois de ramadhan dernier, pour tenir un sit-in devant le siège de la direction générale de l’AADL avant d’être reçus par l’adjoint du DG. «Il nous a assuré que tous les recours allaient être étudiées, mais des mois après, on ne voit rien venir», précisent les concernés.
Poursuivant leur lutte, les souscripteurs finissent par rédiger une requête, appuyée par plus de 7500 signatures pour réitérer leurs doléances. «On navigue dans le vide et il est temps qu’on connaisse le sort réservé aux recours introduits. Nous avons demandé à ce que les affectations se fassent en considérant l’ordre chronologique et le lieu de résidence. Le programme actuel est assez bien dispatché au niveau de la wilaya et reste en mesure de satisfaire l’ensemble des demandeurs. Nous avons trop attendu», rappelle l’un des souscripteurs. Ces derniers ont, par ailleurs, évoqué le cas des 295 logements à Skikda et 95 autres à Azzaba. «Ces logements ont été réceptionnés, affectés et payés, mais on tarde encore à les distribuer à leurs propriétaires», rajoutent nos interlocuteurs qui entendent poursuivre leur mouvement de protestation.