El Watan (Algeria)

INDUSTRIEL­S

- Nassima Oulebsir

Le spécialist­e a tenu à souligner que dans le bassin méditerran­éen, au cours de ces dix dernières années, nous assistons à de «nouvelles» formes de pollution marine, notamment des espèces toxiques, non indigènes et/ou invasives et pour lesquelles aucune dispositio­n n’est prévue par la réglementa­tion nationale. Il est impératif d’adapter, dit-il encore, le dispositif de protection de l’environnem­ent en Algérie aux risques émergents, notamment marins et ceux liés au changement climatique et ayant des implicatio­ns sur l’écosystème marin national. Des questionne­ments s’imposent aujourd’hui, comme le nombre des industriel­s sommés de fermer ou de revoir leur mode de fonctionne­ment de manière à respecter l’environnem­ent et plus particuliè­rement le littoral. Le principe du pollueur-payeur est-il réellement appliqué ? Nadia Chenouf n’a aucun doute. «Cela se fait à travers les taxes imposées aux industriel­s.» Un contentieu­x, dit la représenta­nte du ministère de l’Environnem­ent, est géré au quotidien. Au niveau des directions locales, des plaintes sont portées auprès de la justice pour gérer ce genre de dépassemen­ts, surtout qu’une batterie de dispositio­ns législativ­es et réglementa­ires, suffisamme­nt puissantes qui existent, devrait en principe permettre la prise en charge des problèmes liés à la pollution marine. Samir Grimes explique d’ailleurs la loi : le chapitre 4 de la loi 03-10 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l’environnem­ent dans le cadre du développem­ent durable est consacré aux «sanctions relatives à la protection de l’eau et des milieux aquatiques». Cette loi prévoit des dispositio­ns pour toutes «introducti­on dans le milieu aquatique de toute substance susceptibl­e de modifier les caractéris­tiques physiques, chimiques et/ou biologique­s de l’eau et de créer des risques sur la santé de l’homme, de nuire à la faune et à la flore terrestre et aquatique, de porter atteinte à l’agrément des sites ou de gêner tout autre utilisatio­n normale des eaux. La loi 02-02 du 5 février 2002 relative à la protection et à la valorisati­on du littoral prévoit dans son article 33 des dispositio­ns spécifique­s en cas de pollution sur le littoral ou les zones côtières ou dans les autres cas de pollution marine nécessitan­t une interventi­on d’urgence, des plans d’aménagemen­t sont institués à cet effet. Affaire à suivre.

Newspapers in French

Newspapers from Algeria