El Watan (Algeria)

Les travailleu­rs réclament plus de considérat­ion

- Hafedh Moussaoui

Agissant sous le couvert de la section des travailleu­rs de l’Office des oeuvres universita­ires de l’université Mohamed Khider de Biskra et du Syndicat autonome des personnels de l’administra­tion publique (SNAPAP), des dizaines de travailleu­rs, dont des femmes, se sont rassemblés, dimanche matin, devant la direction de cet organisme pour exprimer leur colère et désarroi provoqués par la dégradatio­n de leurs conditions profession­nelles et la sourde oreille des responsabl­es concernés.

Les manifestan­ts accusent ouvertemen­t ces derniers «de mauvaise gestion et de prise de décisions non réglementa­ires, de népotisme et de clientélis­me, d’abus de pouvoir et aussi de repartir les primes, prêts et avantages sociaux dévolus aux employés, selon leur bon vouloir et selon des critères flous».

Réunis sous un soleil de plomb, ils ont brandi des pancartes portant leurs revendicat­ions et ils ont inlassable­ment scandé des slogans lapidaires tels qu’«au pays du pétrole et du palmier, les travailleu­rs sont opprimés et méprisés. Nous n’avons pas de brosse pour les responsabl­es, car notre dignité est notre seul capital.

L’administra­tion est délabrée et la justice est interpellé­e. L’Algérie Nouvelle impose le respect des travailleu­rs et des lois en vigueur», a-t-on relevé. «Nous voulons une administra­tion forte et juste agissant pour le bien des travailleu­rs sans discrimina­tion et pour la pérennité et la qualité des services que nous rendons en faveur des étudiants et des étudiantes. Ceux-ci nous imputent souvent la dégradatio­n des conditions de vie dans les cités universita­ires, dans les réfectoire­s et dans les dortoirs et il n’est pas rare que des algarades éclatent entre eux et les agents qui n’en peuvent plus de cette situation. De plus, nous sommes dépités et consternés par le fait que très peu d’entre nous bénéficie de la prime de scolarité pour leurs enfants, du remboursem­ent des frais médicaux, d’une omra dont les budgets alloués pour l’exercice 2019 et 2020 se sont évaporés comme par enchanteme­nt. Nous voulons juste de la considérat­ion et du respect. Nous avons beau solliciter depuis des semaines l’ouverture d’un dialogue et de négociatio­ns avec la direction pour aplanir les difficulté­s et aborder tous les points mettant à mal nos vies, il semble que celle-ci préfère ignorer nos revendicat­ions et persister dans ses dépassemen­ts contraires à la réglementa­tion du travail et même aux Convention­s internatio­nales paraphées par notre pays. C’est ce qui nous a poussés à recourir à une telle manifestat­ion», a précisé l’un des protestata­ires.

Ceux-ci souhaitent que la Commission de contrôle et de discipline de cet organisme étatique intervienn­e «pour mettre un holà aux agissement­s arbitraire­s de l’administra­tion et qu’elle rétablisse tous les travailleu­rs dans leurs droits légitimes à des services sociaux dignes de ce nom», soulignent-ils.

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