VENTE ANARCHIQUE DE MOUTONS

Bien qu’interdite par les pouvoirs publics, la vente anarchique de moutons est de retour, et ce, à l’encontre des mesures sanitaires visant à endiguer la propagation de la pandémie du Coronavirus. Dans les localités de l’est de la capitale, des particuliers qui ne disposent pas de registre de commerce, profitent de l’occasion pour écouler leurs cheptels dans des endroits qui ne s’y prêtent guère, puisque il s’agit en général de garages qui sont loin de répondre aux normes sanitaires. A Bordj El Bahri, plusieurs locaux de ce genre, qui plus est se trouvant dans des lotissements d’habitation à forte densité démographique, ont été transformés pour l’occasion en lieux consacrés à la vente de moutons. Dans ces garages mal aérés et manquant d’éclairage, les clients se bousculent à l’intérieur pour dénicher le mouton du sacrifice. La plupart de ces clients, pour ne pas dire la totalité ne portent pas de bavette, ou la mette carrément sous le menton. A Ben Djaida, l’une des plus grande cité de la commune de Bordj El Bahri, des maquignons occasionnels proposent à la vente leur bétail à une population peu soucieuse des règles sanitaires les plus élémentaires. «Où sont les autorités locales pour surveiller tout ça ?», fulmine un habitant du lotissement Ben Djaida, et de préciser : «Ces locaux se trouvent en majorité à l’intérieur du lotissement, c’està-dire loin du regard et des yeux des autorités. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas les interdire. A moins que les autorités locales les tolèrent». Rappelons que l’année passée les autorités de la Wilaya d’Alger ont désigné des endroits précis pour la vente de moutons. Cette disposition a été prise pour prévenir les attroupements et réduire les risques de contamination à la Covid-19. Néanmoins, nombre de vendeurs occasionnels ont écoulé leurs cheptels en dehors du circuit commercial prévu à cet effet, d’où la nécessité d’intensifier les opérations de contrôles.