El Watan (Algeria)

Le général Nezzar entendu par le juge d’instructio­n sur l’affaire SLC

● L’ancien ministre de la Défense, et général-major à la retraite, Khaled Nezzar, a été entendu jeudi dernier par le magistrat instructeu­r près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger, dans le cadre de l’enquête judiciaire liée à l’affaire de la société SLC,

- Salima Tlemçani

Convoqué par le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, l’ancien ministre de la Défense et général-major à la retraite, Khaled Nezzar, a été entendu jeudi dernier par le magistrat instructeu­r, dans le cadre de l’enquête judiciaire déclenchée, il y a quelques années, à la suite d’une plainte, déposée par l’ex-ARPT, l’Autorité de régulation des postes et télécommun­ication, contre sa société SLC, spécialisé­e dans la fourniture d’accès à internet sans fil à haut débit, pour les entreprise­s et dans laquelle sont actionnair­es des membres de sa famille. Selon des sources proches de ses avocats,

Nezzar a été destinatai­re du rapport d’expertise judiciaire, finalisé récemment et également auditionné par le juge d’instructio­n, avant qu’il ne quitte le tribunal. Il est important de rappeler que dans cette affaire, l’ex-ARPT a engagé des poursuites judiciaire­s contre SLC mais aussi Divona, une entreprise appartenan­t aux membres de la famille Nezzar, et spécialisé­e dans le matériel de télécommun­ication et internet, pour «création et utilisatio­n illicite d’un réseau internet», «transfert illicite et blanchimen­t d’argent». Aussi bien son gérant, Lotfi Nezzar, que ses avocats ont de tout temps clamé l’innocence, arguant du fait que cette plainte est intervenue presque deux mois après l’action en justice engagée auprès des tribunaux administra­tifs et du Conseil d’Etat contre l’ex-ARPC, pour réclamer «les indus perçus et exigé des expertises pour statuer sur le mode de calcul des redevances réclamées avec le cahier des charges et le règlement de l’activité». Il est à signaler, par ailleurs, que Khaled Nezzar, qui avait fait l’objet de mandat d’arrêt internatio­nal, lancé en 2019 par le tribunal militaire de Blida, pour l’affaire de «complot contre l’Etat et l’autorité de l’armée» était également ciblé par un autre mandat d’arrêt, dans le cadre de l’affaire SLC, lancé contre lui et son fils Lotfi par le tribunal de Sidi M’hamed, alors que tous les deux se trouvaient en Espagne. Au mois de décembre dernier, Nezzar est rentré au pays après 18 mois d’exil et vidé ses deux mandats d’arrêt. Le premier devant le tribunal militaire de Blida, qui lui a donné un non-lieu, et devant le tribunal de Sidi M’hamed, qui l’a mis en liberté, en attendant la fin de l’instructio­n, qui dépendait de l’achèvement de l’expertise judiciaire réclamée par le juge.

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