Un chef-d’oeuvre qui tarde à prendre forme

Annoncé en 2015, l’hôtel Le Rocher noir peine encore à sortir du sol. Une fois achevé, ce projet pourrait changer complètement la façade maritime de la ville de Boumerdès, d’autant qu’il viendra en appoint à trois autres grands hôtels dont les travaux patinent aussi depuis des lustres. Véritable chef-d’oeuvre architectural, le Rocher noir a été conçu par le bureau d’études espagnol DNA Barcelone en s’inspirant du monument du martyr (Makam Echahid) de Riadh El Fateh. L’édifice, de 14 étages, est fait aussi sous forme d’une immense vague en béton qui trône à 50 m de la plage. Un véritable joyau qui n’a rien à envier aux luxueux hôtels de Rio ou de Dubaï. Le projet sera implanté sur un terrain de 5000 m2. Les premiers coups de pioche ont été effectués en 2017, mais les contraintes n’ont pas tardé à apparaître en raison de la morphologie du site. Une situation qui a obligé l’investisseur, Sarl Sisou, à revoir les études et changer les plans d’occupation du sol. L’agrément du ministère arrive en décembre 2019, mais pas le permis de construire modificatif, en attente de signature par la direction de l’urbanisme, précise un cadre de Sarl Sisou. «Notre dossier est complet. Tout ce qu’on nous a exigé a été fait. Les plans du CTC du blindage ont été déposés en octobre 2020. Aucune suite depuis, alors que la loi oblige la DUC à nous répondre dans un délai de 45 jours», déploret-il. Pourtant, lors d’une réunion au siège de la wilaya en mars dernier, le wali avait donné des instructions fermes à même d’accélérer l’étude des doléances de tous les investisseurs. Ses directives semblent tombées dans l’oreille d’un sourd.