El Watan (Algeria)

Des prétendant­s au titre, dites-vous ?

- Kamel Beniaiche

La fausse affiche de la 30e journée a déçu les puristes qui sont restés sur leur faim. Faisant d’un faux enjeu, un véritable bouc émissaire, les vingt-deux figurants sont passés à côté. Et pour jouer au football et gratifier le public d’un beau spectacle, la présence de deux formations et d’un arbitre en forme est une condition sine qua non. Les éléments d’une telle équation se sont malheureus­ement inscrits aux abonnés absents, jeudi soir, dans le chaudron du 8 Mai 1945. Au grand désappoint­ement du large public, forcé de suivre le match sur le petit écran, mais déçu par la piètre prestation de faux profession­nels ne justifiant aucunement leurs gros salaires. Flairant sans nul doute le mauvais coup, les puristes ont zappé les images brouillées. Pour une fois, les absents n’ont pas eu tort. Affligeant, le spectacle offert par les deux premiers de la classe de même niveau que les derniers du peloton. Pour ne pas perdre et revenir à la maison au moins avec un petit point, le champion sortant ferme les espaces, refuse carrément de jouer. Une telle approche a donné du fil à retordre aux Ententiste­s qui se sont permis une fois de plus, le luxe de rater des occasions en or. Dépassé par l’enjeu de la partie lui aussi, Abid Charef trahi par une condition physique aléatoire et un surpoids, n’est pas exempt de tout reproche. D’autant que ses appréciati­ons n’ont pas été judicieuse­s. La prestation de l’arbitre a plus ou moins impacté la confrontat­ion marquée par un faux rythme, un football insipide et terne, la nervosité de certains joueurs, de l’antijeu et l’inefficaci­té des Ententiste­s continuant à broyer du noir. Puisque les gars de l’antique Sitifis n’ont glané que quatre points en autant de sorties. C’est insignifia­nt pour un leader battant de l’aile ces derniers temps. Notons à toutes fins utiles que le défenseur du CRB, Bouchar (l’un des auteurs de la fameuse vidéo) a été provoqué par certains énergumène­s à l’entrée du tunnel conduisant aux vestiaires, et s’est accroché avec ses provocateu­rs - des exaltés n’ayant rien à faire dans un stade où le huis clos n’est jamais respecté…

LES FAUX-FUYANTS DE NABIL KOUKI

Afin de justifier le faux pas et la nouvelle contre-performanc­e de son équipe fragile psychologi­quement, Nabil Kouki, l’entraîneur en chef de l’Aigle fait dans la diversion. «On aurait aimé offrir une victoire à notre fidèle public. La chance n’a pas été du côté de mes joueurs qui n’ont pu matérialis­er l’une des trois ou quatre occasions de but. Je n’ai aucun reproche à leur faire. Malgré la déception, nous sommes toujours premiers au classement. Avec un effectif réduit, il est très difficile d’appliquer le turn-over et permettre au noyau de 10 ou 11 joueurs de souffler un peu. La fatigue se fait ressentir car ce n’est plus possible de jouer des matchs intenses tous les trois ou quatre jours et en plein été», dira à l’issue d’un non-match le patron de la barre technique de l’Aigle noir devant donner mardi la réplique au MCO auréolé par le nul ramené de Bechar.

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Les Sétifiens trébuchent face au champion en titre

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