La crise de la santé mentale chez les enfants amplifiée par la pandémie
La pandémie de Covid-19 a amplifié la crise de la santé mentale chez les enfants, prévient le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, déplorant le fait que «trop peu d’enfants» accédaient aux services dont ils ont besoin. Dans un message vidéo à une réunion sur la santé mentale et le bien-être, M. Guterres a rappelé que des millions d’enfants «ne sont pas scolarisés, ce qui augmente leur vulnérabilité à la violence et au stress mental, tandis que les services ont été coupés ou déplacés en ligne». Pour le secrétaire général de l’ONU, la moitié des enfants dans le monde «subissent chaque année des violences en ligne et hors ligne, avec des conséquences dévastatrices et à vie» pour leur santé mentale, notant que les services de santé mentale souffraient depuis longtemps de négligence et de sousinvestissement, avec «trop peu d’enfants» accédant au services dont ils ont besoin. Lors de cette réunion co-organisée avec la Mission permanente de la Belgique auprès des Nations unies et le Groupe des amis sur la santé mentale et le bien-être, M. Guterres a exhorté les gouvernements à adopter une approche préventive en abordant les déterminants du bien-être mental grâce à une protection sociale solide pour les enfants et les familles. La santé mentale et le soutien psychosocial, ainsi que les approches de soins communautaires, ajoute-t-il, «font partie intégrante de la couverture sanitaire universelle» et «ne peuvent pas être sa partie oubliée». A cet égard, le chef de l’ONU exhorte les autorités du monde entier à prendre en compte les points de vue et les expériences vécues des enfants eux-mêmes, exposés à des menaces croissantes en ligne et hors ligne, lors de la formulation de politiques et de stratégies de protection. «Les enfants jouent un rôle important dans le soutien du bien-être mental de chacun. Ils doivent être responsabilisés dans le cadre de la solution. Travaillons ensemble pour des sociétés durables, centrées sur les personnes et résilientes, où tous les enfants vivent à l’abri de la violence et avec les normes de santé mentale les plus élevées», conclut le chef des Nations unies. Pour sa part, la représentante spéciale des Nations unies sur la violence contre les enfants, Maalla M’jid, souligne l’impact dévastateur de la violence sur la santé mentale des enfants. «L’exposition à la violence et à d’autres expériences négatives de l’enfance peut provoquer des réactions toxiques au stress causant des dommages physiologiques et psychologiques immédiats et à long terme», relève-t-elle.