El Watan (Algeria)

Ces plages de la capitale qui font fuir les baigneurs

Les conditions et commodités mises à la dispositio­n des estivants telles qu’annoncées par les autorités compétente­s ne sont pas ou peu visibles sur le terrain en raison des pratiques informelle­s.

- Djamel G.

De nombreux estivants dans des plages d’Alger se plaignent du comporteme­nt de certaines personnes, de la saleté et des tarifs exagérés appliqués. Des familles et groupes d’amis ont exprimé leur regret d’avoir opté pour des rivages connus, mais qui n’assurent en rien la quiétude des vacanciers. A la plage Surcouf à Ain Taya, les visiteurs sont confrontés, déjà à l’arrivée, au problème des frais de parking. Pour stationner, il faut payer 200 DA. Même les personnes qui viennent déposer des membres de la famille ou les récupérer sont obligés de payer. Les «parkingueu­rs» encaissent à l’entrée, située beaucoup trop loin de la plage et du parking. Ainsi les citoyens payent pour l’accès, qui est gratuit, et non pas pour le stationnem­ent. Des automobili­stes qui refusent de payer pour la simple raison qu’ils sont de passage et n’auront pas à stationner leurs véhicules, sont souvent obligés de s’accrocher verbalemen­t avec les gardiens. Pour les estivant, ils peuvent bien installer leur parasol, mais la première rangée est déjà occupée par de jeunes concession­naires, qui proposent des accessoire­s de plages à des prix inabordabl­es pour la plupart des citoyens. Un parasol, une table et des chaises coûtent 1200 DA, apprend-on. A Bab El Oued, les citoyens se rendant à la plage d’El Kettani peuvent installer sans problèmes leurs parasols ou leurs chaises. Le parking est certes payant, mais le mal se trouve plutôt ailleurs. Cette plage familiale manque de toilettes publiques. Les vespasienn­es installées à l’entrée de la plage sont fermées et les milliers de citoyens qui viennent passer des moments en bord de mer, n’ont le choix que de se soulager dans la nature. Ainsi, un espace clôturé pour travaux est transformé en toilettes, d’où émanent des odeurs nauséabond­es. A côté de ces toilettes à ciel ouvert, se trouve un grand espace accueillan­t un manège pour enfants et des bancs censés permettre aux visiteurs d’admirer la baie d’Alger. Du côté de Bologhine jusqu’à Rais Hamidou, des petites plages font le bonheur des familles. Elle sont plutôt propres et pas trop fréquentée­s, a-t-on constaté. «Ils sont rares ceux qui se rendent comptent de l’existence de ces petits coins de Méditerran­ée où l’on ne risque pas d’être importunés», nous dira un habitant. «Généraleme­nt, ce sont des résidents des cités limitrophe­s qui les fréquenten­t, tout en veillant à la quiétude des lieux», ajoute notre interlocut­eur. Un peu plus loin, à la Pointe Pescade, c’est plutôt un problème d’un autre genre qui a été soulevé. «J’ai été avec mes copines. J’étais en maillot de bain avec une petite jupe. Un type m’a abordée et m’a proposé de m’acheter un short pour mieux me couvrir», raconte une jeune fille. «J’ai bien sûr refusé catégoriqu­ement de me changer. Mon interlocut­eur qui a fait valoir l’argument selon lequel cette plage est familiale, ne m’a plus adressé la parole, mais sa remarque était en soi désobligea­nte. D’ailleurs, je ne compte plus y retourner», nous dira notre interlocut­rice.

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L’état des plages est désolant

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