Le Premier ministre aux Etats-Unis le 26 juillet
Le Premier ministre irakien, Mustafa Al Kadhimi, sera reçu à Washington par le président américain, Joe Biden, le 26 juillet, a annoncé vendredi la Maison-Blanche, citée hier par l’AFP, alors que l’Irak est au coeur d’une exacerbation des tensions entre Washington et Téhéran. La visite doit permettre de «souligner le partenariat stratégique» entre les deux pays, selon un communiqué. Le président Biden «se réjouit également de renforcer la coopération bilatérale avec l’Irak sur les questions politique, économique et de sécurité», notamment «les efforts conjoints pour assurer la défaite durable de l’Etat islamique», a indiqué la Maison-Blanche. Le dialogue stratégique entre Baghdad et Washington doit aboutir à un calendrier de retrait de la coalition internationale venue combattre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) en 2014. Quelque 3500 soldats étrangers sont encore sur le territoire irakien, parmi lesquels 2500 Américains,
mais la mise en oeuvre de leur retrait pourrait durer des années.
L’Irak est pris en tenailles entre son allié américain et son puissant voisin iranien, qui se livrent à une confrontation régulière sur son sol. Une cinquantaine d’attaques à la roquette ou aux drones piégés contre des intérêts américains (ambassade, bases militaires) ont été perpétrées depuis le début de l’année en Irak. Jamais clairement revendiquées, elles sont cependant attribuées au Hachd Al Chaabi, une coalition de groupes armés pro-iraniens intégrés à l’Etat. La dernière attaque d’ampleur, le 7 juillet, a visé la base militaire de Aïn Al Assad, dans l’ouest de l’Irak, où 14 roquettes se sont abattues sans faire de victimes.
De leur côté, les Américains ont lancé fin juin des frappes contre des positions du Hachd en Irak et en Syrie, faisant une dizaine de morts dans les rangs des combattants pro-Iran.