Les opérateurs doivent prendre des risques et aller sur le terrain
Pour renforcer les relations commerciales, il y a lieu de multiplier les conventions bilatérales en matière d’investissement en Afrique», estime Fayçal Senator, consultant et conseiller en réglementation des changes. L’invité de la Confédération générale des finances a souligné qu’il faut appréhender le marché africain non pas uniquement comme un marché commercial et une destination de vente de produits, mais également un espace de placement de l’investissement. «Il faut aller au-delà de l’exportation et arriver à réellement s’implanter au niveau des pays africains comme investisseurs… Et pour ce faire, opter pour plus de conventions bilatérales et multilatérales», indique l’expert des questions financières en plaidant pour la promotion de l’investissement mixte au profit des PME. Par ailleurs, Fayçal Senator estime qu’il y a lieu d’accélérer la mise en oeuvre des mécanismes de la Zlecaf à travers le certificat d’origine qui n’existe pas encore. «Comme pour l’Accord d’association avec l’UE, il aurait fallu régler certaines questions en amont avant la mise en oeuvre… Des exportateurs algériens se sont retrouvé après cinq ans, sans même pas un accord de visite pour leurs produits», soutient le spécialiste. Il suggère en outre au sujet de l’épineuse question de la réglementation des changes décriées par les exportateurs algériens, que la loi de finances intègre un article stipulant la levée des contraintes au profit des exportateurs réalisant un certain chiffre d’affaires afin de leur permettre de transférer de la devise et pouvoir investir. «Cette mesure pourrait être prise en attendant de réviser complètement la réglementation des changes.»