Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Kendji Girac

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Il nous a donné rendez-vous par téléphone, à peine deux heures avant de monter sur scène à Bordeaux. Accessible, aimable et gentil, Kendji Girac séduit tout le monde : le public comme les journalist­es. Gitan revendiqué, le jeune chanteur de 25 ans a sorti, cette année, un nouvel album dans lequel il défend une fois de plus ses origines, et collabore avec de nombreux artistes comme Gims, Dadju, Soolking ou Slimane. Avant sa venue sur la scène de Nikaïa le 31 octobre prochain, il se confie sur son succès, son retour sur scène et son amour pour la Côte d’Azur.

Vous vous apprêtez à monter sur scène. Comment vous sentez-vous ?

Je bois du thé, je prends possession de l’endroit. Je me chauffe tout doucement pour ce soir. Là, le public commence à rentrer et les papillons commencent à arriver dans l’estomac.

Qu’est-ce que ça vous fait de retrouver le public pour cette tournée après ces longs mois sans scène ?

Ça se passe très bien. Je suis vraiment content. On en avait besoin de ces concerts. Avant de faire la tournée des Zéniths, j’ai fait quelques festivals qui m’ont permis de me chauffer et de retrouver le public pour la première fois, et franchemen­t, je peux vous dire que le public est très chaud et qu’il a envie de s’amuser.

Vous allez vous arrêter à Nice. Ce n’est pas la première fois, comment expliquez-vous cette fidélité ?

Quand je joue à Nice, je suis très heureux. Cette région, je l’adore. Je m’y sens bien. Je viens souvent, même en vacances. Quand je lance une tournée, mes équipes savent qu’il faut que je passe par mes villes préférées. Nice c’est joli, le public est beau, il sentbon,ilyalamer.Ilyatout! J’ai même tourné un clip là-bas.

C’est votre quatrième album. Beaucoup d’artistes n’ont pas la chance d’arriver jusque-là. Comment avez-vous accueilli l’arrivée de ce nouveau projet ?

Je le savais d’avance. J’avais signé trois albums à la sortie de The Voice, puis deux supplément­aires. Donc je le savais. La question, c’est toujours l’accueil du public. Allait-il être là ? Franchemen­t oui. J’ai eu la preuve, pendant et après la Covid, que j’ai un public très présent pour moi. Et je le remercie du fond du coeur. C’est ça ma chance : avoir toujours le public qui me suit depuis le début. Et j’espère qu’il continuera.

Les démarrages laissent assez peu de place au doute…

C’est vrai. Mais il faut toujours rester humble, et ne pas être trop sûr de soi. Enfin moi, je ne suis pas ce genre de garçon. Mais c’est vrai qu’à près de

  ventes sur le quatrième album, c’est énorme.

Comment choisissez-vous les chansons pour vos albums ?

On va souvent en studio quand on lance un album. Après on choisit celles qui nous plaisent et qui nous ambiancent le plus. Les textes sont bien sûr importants. J’aime la musique seule, mais les paroles racontent une histoire. Une histoire en rythme.

Lors de votre audition, un seul juré s’est retourné : Mika. Or, vous êtes probableme­nt le candidat qui a bâti la carrière la plus brillante. Mika est-il le seul bon juré ?

Non, je ne crois pas. Je n’étais pas le style des autres ce soir-là. Mika a une oreille assez aiguisée. J’ai déjà coaché les talents avec lui. Il a des points de vue très fins et différents. Et il a souvent raison. Quand je coache avec lui, j’apprends encore des choses. Lui, il va plus loin, plus dans les détails.

Quand on tape votre nom dans un moteur de recherche, ce sont surtout des potins qui sortent. Qu’est-ce que ça vous fait cet intérêt du public pour votre vie privée ?

Comme j’en parle très peu, j’imagine que ça les intéresse d’autant plus. J’essaie d’éviter de parler de ma vie privée parce que je veux qu’elle reste privée.

À côté de ma vie d’artiste, j’aime avoir une vie normale et aller faire mes courses à Auchan. C’est possible parce que je la protège. Mais ça ne me dérange pas que le public s’y intéresse. Ça fait un peu partie du jeu.

Kendji Girac en concert. Dimanche 31 octobre, à 17 h. Palais Nikaïa à Nice. Tarifs de 36 à 63 euros.

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 ?? (Photo Olivier Roller) ?? Le roman de Clara Dupont-Monot, S’adapter, évoque l’arrivée d’un enfant handicapé dans une famille.
(Photo Olivier Roller) Le roman de Clara Dupont-Monot, S’adapter, évoque l’arrivée d’un enfant handicapé dans une famille.

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