Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

« Les règles sont les mêmes pour tous »

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Directeur du tournoi depuis 2005, Zeljko Franulovic a passé en revue les dossiers chauds du monde du tennis.

Zeljko, cette fois, allons-nous avoir une édition 2022 sans pépin ?

On revient comme en 2019, sur un format normal bien évidemment. On a suffisamme­nt souffert ces deux dernières années avec une annulation et un huis clos. On s’en est quand même bien sorti. J’espère que tout est fini maintenant et que c’est derrière nous.

Quelle est votre position sur le cas Novak Djokovic ?

On aimerait que Novak soit là, c’est évident. On l’aime bien mais il y a un contexte avec cette pandémie, et on ne peut pas faire comme si de rien n’était. Il y a des règles et elles sont les mêmes pour tous. Je ne pense pas que le tournoi souffrira de son absence puisque ce sera justifié, comme quand un joueur est blessé.

Un peu comme Roger Federer…

Roger est toujours blessé. On parle avec son entourage et on prend aussi de ses nouvelles via les médias. Il a des douleurs et il ne parvient pas à s’entraîner. Sauf miracle, on ne pourra pas compter sur lui cette année.

Est-ce que la présence de Rafael Nadal sonne comme une évidence ?

Pour moi, il n’y a même pas besoin de l’annoncer. Il sera là, c’est un de ses tournois préférés et idéal dans sa préparatio­n pour Roland-Garros. Il viendra ici pour gagner, comme toujours, avec ses onze titres.

Avez-vous suivi son thriller en finale de l’Open d’Australie face à Daniil Medvedev ?

Oui, et ce qu’il a fait en Australie, pour moi, c’est digne d’un film Netflix. Je n’ai jamais vu ça, c’est quelque chose de surhumain. Nadal a une force mentale hors du commun. Il ne faut pas oublier Daniil qui a fait un match tout aussi incroyable. Il faut être deux pour ça.

A Melbourne, il n’y avait aucun juge de ligne. Qu’en pensez-vous pour la terre battue ?

Je suis de l’ancienne école et à notre époque on préférait jouer sur terre battue. C’est difficile d’imaginer cette surface sans juge de ligne, bien que l’ATP y réfléchiss­e, et je pense que les joueurs poussent aussi dans ce sens pour plus de justesse. Mais ça enlève des éléments importants avec des juges de ligne qui se forment et qu’on aime voir sur les tournois. Sur dur et gazon, je suis enclin à l’accepter. Sur terre, le charme de ce jeu, c’est d’aussi voir l’arbitre descendre de sa chaise pour vérifier la marque. Ça fait partie du décor et de l’ambiance.

Quel regard portez-vous sur les Français avec une relève qui peine à exploser ?

Sur ce début d’année, heureuseme­nt que Gaël Monfils revient bien alors qu’il semblait sur le déclin. C’est aussi le cas à moindre mesure de Gasquet et Tsonga. La vieille garde est toujours là. Il y a des nouveaux avec un fort potentiel comme Humbert, même s’il a du mal en 2022. Je pense aussi à Gaston qui du talent. Il a l’air de beaucoup aimer Paris, alors pourquoi pas Monaco ?

“Monte-Carlo

est un des événements les plus importants du calendrier. On retrouve des tribunes pleines, et on espère vraiment laisser le Covid derrière nous. On voit peut-être le bout du tunnel. Maintenant, c’est important pour le tennis de voir la nouvelle génération prendre le flambeau. J’ai toujours adoré suivre de près cette rivalité entre Rafa, Roger et Novak. C’est fou de les voir encore à ce niveau et combattre avec les jeunes. Ils réaliseron­t plus tard leur impact et leur incroyable longévité de carrière. ”

Andrea Gaudenzi, président de l’ATP, présent hier au MCCC

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(Photo ATP)

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