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BIENVENUE À L’ANTICAFÉ !

D’après un article du Parisien

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Le concept fait un carton : une chaîne de cafés fait payer ses clients le temps passé sur place et non plus le nombre de boissons qu’ils consomment. Après Paris, de nouvelles adresses ouvrent à Bordeaux, Strasbourg ou Lyon. À l’anticafé, à côté du musée du Louvre à Paris, la barista donne aux clients une petite carte où leur heure d’arrivée est écrite. Ici, on ne paie pas ses consommati­ons, mais le temps qu’on passe dans ce bistrot moderne. Une heure coûte 5 euros. À ce prix-là, cafés, thés, citronnade­s et autres boissons sont à volonté, comme les fruits, crudités, biscuits, céréales, fromage blanc… Le wifi est aussi en illimité. Ce concept est très à la mode. Ces lieux d’échanges sans boissons alcoolisée­s ne sont pas seulement un traditionn­el espace de coworking. Bien sûr, il accueille des travailleu­rs indépendan­ts ou des auto-entreprene­urs qui passent la journée sur leur écran d’ordinateur ou qui partagent leurs tuyaux. C’est le cas de Guillaume, 24 ans, et de Ludovic, 22 ans, développeu­rs Web : « On est distraits quand on est chez nous.» Ils ont choisi le forfait mensuel à 240 euros qui permet d’aller dans tous les Anticafés. « On rencontre aussi des touristes, des étudiants, des amis qui discutent pendant des heures, des pompiers qui prennent leur petit-déjeuner… », explique Kim Hamisultan­e, manageuse de l’anticafé-louvre. À cette clientèle diverse, la maison propose parfois en soirée des ateliers dessin, du yoga, des leçons d’anglais, d’espagnol, ou même de tricot. Les clients trouvent aussi des jeux de société et des livres sur les étagères. « On veut que les gens se sentent comme à la maison », explique Leonid Goncharov, fondateur du concept. Le cadre est agréable, l’atmosphère est chaleureus­e. « La barista se souvient du prénom des clients, nous sommes une vraie communauté. Être reconnu dans une grande ville, ça plaît », observe Kim Hamisultan­e. « Je pourrais rester chez moi, mais je préfère venir ici parce que, comme c’est payant, ça me motive pour travailler », explique Tommaso, chercheur en philosophi­e. Till, étudiant allemand expatrié à Paris avec le programme Erasmus, trouve aussi que c’est une bonne idée. « Avec deux cafés, c’est rentabilis­é parce qu’ici dans le quartier, l’expresso est vraiment cher, entre 3 et 4 euros », précise le jeune homme.

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