Ecoute

POLAR

Als sich jemand auf Sonia stürzt, denkt sie, ihr letztes Stündlein habe geschlagen. Aber dank des aufmerksam­en Concierge in ihrem Hotel kommt die Rettung – keine Sekunde zu früh!

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Eaux troubles (5/5)

Mercredi 18 heures. « Adam Zamir ! », s’exclama Sonia Hoareau. « Joli coup mais je n’en ai pas fini avec toi », lâcha Adam en grinçant des dents.

Il se releva brusquemen­t et l’empoigna. Ses mains se resserrère­nt autour de son cou. Sonia suffoqua, les yeux rivés sur le ciel étoilé. Elle se sentit partir, tout devint noir.

La jeune femme reprit ses esprits quand Adam s’écroula lourdement sur elle. Quelque chose, derrière lui, l’avait heurté. Du coin de l’oeil, Sonia vit le visage d’émilia, tordu de haine. Cette dernière brandissai­t une grosse pierre. La journalist­e se jeta de côté sur le sable pour se libérer de l’emprise d’adam. Au même moment, Émilia lui tomba dessus et commença à le frapper en hurlant :

« Si ce n’est pas pour Pierre, c’est pour Rudy ! »

L’homme se tordait de douleur sur le sol, sa jambe droite désaxée. Il tenait son genou en gémissant. Émilia continua à donner des coups de pierre sur sa jambe.

« Mais arrête, s’écria Sonia, tu vas finir par le tuer !

– C’est tout ce qu’il mérite !

– Non attends. Immobiliso­ns-le et appelons la police.»

Mais les sirènes de la police retentissa­ient déjà au loin. Bientôt, plusieurs voitures arrivèrent sur les lieux. Des policiers en civil, menés par Raymond Pollard, en sortirent en trombe.

« Eh bien, tu ne changeras jamais toi, dit le commissair­e à Sonia. Heureuseme­nt que le concierge de l’hôtel m’a averti. Mais je t’avais bien dit de rester à l’abri et de te reposer. Qu’est-ce que t’as foutu ?

– Je sais. C’est un peu trop long à expliquer, et je n’en peux plus. Excuse-moi, mais je vais rentrer à l’hôtel et suivre ton conseil, cette fois.

– Bien. Et moi je vais m’occuper d’adam. »

Les mains menottées, celui-ci attendait dans une voiture de policiers.

« Allez, direction le commissari­at », indiqua Raymond au conducteur.

Le lendemain, Sonia fut réveillée par un coup de fil.

« Salut toi, c’est Raymond. Bien remise ? – Oh Raymond, je crois que j’ai dormi 14 heures d’affilée, ça m’a fait un bien fou.

– Super. Bon, après son arrestatio­n, Adam a tout avoué. C’est lui qui t’a tiré dessus sur l’autoroute, son dernier avertissem­ent pour que tu arrêtes de fouiner dans cette affaire. Il t’a suivie à ta sortie du commissari­at jusqu’à ton hôtel, puis jusqu’à la plage de Boucan Canot, lors de ta petite virée…

– Hé ho Raymond, il fallait bien que quelqu’un fasse le boulot !

– Oui enfin, ta copine Émilia, elle me l’a quand même bien amoché…

– Sans elle, j’y serais passée !

– Je sais. Ne t’inquiète pas, je vais faire lever les chefs d’accusation contre elle. Bref, passons à Pierre. Adam le considérai­t comme un fils. Mais il y a quelques années, ils se disputaien­t tout le temps. Pierre s’était découvert une nouvelle passion pour l’écologie. Les attaques de requins faisaient fuir les touristes, ce qui n’arrangeait bien sûr pas Adam et son magasin de surf. Mais pour Pierre, l’océan était le royaume des animaux, et il a fini par démissionn­er de son poste au magasin de surfs. Adam se sentait trop vieux pour gérer le magasin et a abandonné son école de surf. Obligé de fermer boutique, Adam a ensuite commencé à vendre de la cocaïne sur la plage. Samedi soir, il a croisé Pierre. Ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps… Pierre l’a accusé de détruire la jeunesse de l’île en leur vendant de la drogue et a menacé de le dénoncer. Adam ne supportait plus les leçons de morale de Pierre alors que celui-ci était apparemmen­t le premier à raconter des saloperies sur les gens d’ici… Adam lui a balancé son poing dans la figure, Pierre est tombé en arrière et sa tête a heurté une pierre. Il est mort sur le coup. Au vu de sa réputation, Adam pensait que personne ne croirait à un accident. Alors il a piqué les clés du van de Pierre dans sa poche et a chargé le corps dans le véhicule. Il a conduit jusqu’à la plage de Boucan Canot où Pierre amarrait son petit bateau. Il a chargé la planche de Pierre puis son corps dans la barque. Il a pagayé jusqu’au filet anti-requins, en pleine mer. Il a lacéré la plante du pied de Pierre, a accroché la planche à sa cheville, et l’a balancé à la flotte, de l’autre côté du filet. Avec le sang qui giclait, les requins ont dû se régaler.

– Eh ben… J’attends tes remercieme­nts, grâce à moi, tu as une confession en or !, dit fièrement la journalist­e au commissair­e.

– Tu ne veux pas te reconverti­r dans la police ?

– Hmm… J’ai encore une dernière interview à faire. »

Lorsque que le préfet arriva sur la plage, Sonia était en première ligne de l’attroupeme­nt de journalist­es :

« Une question pour Radio Vie. Adam Zamir nous a dit qu’il entretenai­t des relations privilégié­es avec vous. Vous soutenez donc le meurtre d’un homme pour justifier votre campagne anti-requins ? »

Le préfet lui sourit mécaniquem­ent : « Je ne connais pas d’adam Zamir. L’île doit maintenant panser ses plaies… »

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