Produit culte
Kurz nachdem eine Atombombe auf dem Bikiniatoll gezündet wurde, präsentierte Louis Réard seinen Zweiteiler – benannt nach diesem Ereignis. Die Furore, die er machte, kam einer Explosion durchaus gleich.
En juillet 1946, un Français affole la planète au point de bouleverser la physionomie des plages du monde entier. Il s’appelle Louis Réard, un ingénieur automobile reconverti dans la lingerie féminine. Observant les femmes retrousser leur maillot de bain pour mieux bronzer, notre homme imagine de les dévêtir davantage. Il crée « un maillot plus petit que le plus petit maillot de bain du monde ». Celui-ci se compose d’un soutien-gorge et d’une culotte faite de deux triangles inversés, reliés par une corde.
Avant même sa présentation officielle à la piscine Molitor de Paris, le 5 juillet 1946, le maillot fait scandale. Louis Réard a d’ailleurs bien du mal, dit-on, à trouver un mannequin prêt à porter cette tenue… Jusqu’à ce qu’une stripteaseuse du Casino de Paris, Micheline Bernardini, accepte. Le 1er juillet 1946, les Américains faisaient sauter une bombe atomique dans l’atoll Bikini (océan Pacifique). Provocateur et homme de marketing, Louis Réard va utiliser le retentissement mondial de cet évènement et baptiser « bikini » son sulfureux maillot. Avec lui, il promet de transformer les femmes en « bombes anatomiques ». L’histoire nous rappelle toutefois que notre ingénieur automobile n’a rien inventé. En témoignent les mosaïques de la Villa del Casale (Sicile), datant de plus de 1 700 ans, où figurent des sportives portant un bandeau en haut et une culotte en bas. La morale chrétienne cherchera ensuite à cacher le corps des femmes. Et il faudra attendre le début du XXE siècle pour voir apparaître les premiers maillots de bain, puis les deux pièces en 1932, et enfin le bikini.
Ce qui crée le scandale chez ce dernier, c’est surtout le bas. Car la culotte est toute petite et dévoile le nombril, jamais montré jusque-là. Le bikini provoque d’emblée une levée de boucliers. Il est interdit en Italie, en Espagne, au Portugal, tout comme sur la côte atlantique française. Aux USA, il est proscrit des films hollywoodiens. Mais pas pour longtemps… Il apparaîtra en 1953 dans Les hommes préfèrent les blondes, porté par Marilyn Monroe. La même année, Brigitte Bardot déclenche l’hystérie sur la plage du Carlton, lors du Festival de Cannes, en s’exhibant en bikini. Le fait qu’il soit alors porté par des personnages féminins « indépendants et intelligents » aura un impact très fort. Malgré son interdiction par Le Vatican en 1964, le bikini explose ses ventes : l’heure est à l’émancipation du corps et à la sensualité. La suite est connue. Le maillot fera des petits, qui s’appelleront string, trikini, tankini, microkini, tanga…
Aujourd’hui, le bikini reste la tenue phare de la plage. En 2015, il pesait 43 % du marché du maillot de bain. Même s’il est encore interdit dans certains pays, il reste le maillot le plus acheté au monde. Avec près de 15millions de pièces vendues par an, la France est le premier marché d’europe.