UNE PÉPITE SOUS LE PLANCHER
« Heureux mortel, quand tu me liras, je ne serai plus. » Ces propos ne sont pas ceux d’un écrivain, mais d’un menuisier. Né en 1842, Joachim Martin tient à laisser une trace de son vécu. Dès les années 1880, il écrit ses mémoires sur un support original : des petites planches de bois. Le menuisier les cache ensuite sous le plancher du château de Picomtal, dans les Alpes, qu’il est chargé de rénover. En 1999, un professeur d’histoire découvre par hasard les 72 planches de Joachim et décide, en 2017, de les publier dans un livre : Le plancher de Joachim (éditions Belin). On y trouve les réflexions et les angoisses du menuisier face au progrès et à l’arrivée du chemin de fer, tout comme des potins sur les habitants de son village. Un témoignage inédit, quand on sait que les écrits laissés par les gens du peuple de cette époque sont rares.