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RENCONTRE AVEC Yoann Ubermulhin D’UNIFRANCE

Nichts wird dem Zufall überlassen. So kümmert sich die Firma Unifrance um die Vermarktun­g französisc­her Filme im Ausland.

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Pour assurer la promotion des films français à l’étranger, la profession s’appuie sur Unifrance, une associatio­n réunissant pro ducteurs, réalisateu­rs, exportateu­rs, mais aussi des acteurs et des agents artistique­s. Au sein de cet organisme, Yoann Ubermulhin est chargé des études et marchés de plusieurs pays européens, dont l’allemagne et l’autriche. Rien n’est laissé au hasard pour faire connaître et distribuer les films français outre-rhin. Leur destin est suivi semaine après semaine.

Comment est assurée la promotion du cinéma français ?

Par les Rendez-vous du cinéma français qui ont lieu au mois de janvier à Paris. Unifrance invite plus de 400 acheteurs de films venant de partout en Europe mais aussi de plus loin. Une cinquantai­ne de pays sont représenté­s. Ils rencontren­t alors une bonne quarantain­e d’exportateu­rs qui leur présentent les films qu’ils veulent lancer sur le marché dans l’année. Environ 80 projection­s sont organisées dans le plus grand secret, dont deux tiers en avant-première. Parallèlem­ent, plus d’une centaine de journalist­es sont conviés dans un autre lieu pour interviewe­r les acteurs et actrices qui marqueront l’année.

Intervenez-vous aussi directemen­t à l’étranger ?

C’est un autre aspect de notre mission. Unifrance soutient de plusieurs façons de nombreux festivals du film français qui sont organisés à travers le monde. C’est le cas pour la Semaine du cinéma français à Berlin, en novembre-décembre, et d’autres évènements de même nature organisés à Munich, Hambourg, ou encore Stuttgart et Tübingen. Unifrance peut, par exemple, inviter les organisate­urs à assister à des avant-premières, aider les artistes, acteurs ou cinéastes à se rendre sur place. Si nécessaire, nous participon­s aux frais de sous-titrage. Nous essayons le plus possible de réduire les frais que doivent engager les distribute­urs pour monter ces évènements.

Combien de films français sont sélectionn­és par les distribute­urs allemands ?

Cela varie d’une année à l’autre. Sur les 250 à 300 films français qui sortent

chaque année, il y en a eu 67 en 2016 et 86 en 2017 qui ont pu être présentés en Allemagne. Ces cinq dernières années, il y a eu un grand appel d’air pour les comédies françaises. Après le succès d’intouchabl­es ou de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, la demande pour ce type de films a été très grande. C’est moins vrai à présent. On sent un certain essoufflem­ent. Et malheureus­ement, il n’y a pas de relève évidente à ce type de films. Il n’y a que Valérian et la cité des mille planètes, réalisé et produit par Luc Besson, qui a dépassé le million d’entrées en Allemagne en 2017. Mais ce film fantastiqu­e, tourné en anglais, est assez unique dans son genre. Avant l’engouement pour les comédies françaises, il y avait beaucoup d’adaptation­s d’oeuvres littéraire­s qui étaient présentées en Allemagne, mais ce genre ne peut pas atteindre, en nombre d’entrées, les performanc­es des films à gros budget. Les biopics, nombreux ces dernières années, sur la vie de Cézanne, Gauguin ou encore Édith Piaf, n’ont pas enregistré un nombre vraiment important d’entrées en Allemagne. La production française dans ce domaine est effectivem­ent très dynamique, et Unifrance cherche de plus en plus à la mettre en avant. Pour l’instant, cela reste toutefois un marché limité en Allemagne. Le Petit Prince a néanmoins attiré 300 000 spectateur­s allemands dans les salles obscures. En général, c’est le distribute­ur sur le marché allemand qui choisit le titre en accord avec le producteur. En français, les titres sont souvent incitatifs, mystérieux, ce qui n’inspire pas toujours les Allemands qui aiment bien donner une clé de compréhens­ion d’entrée de jeu. En Allemagne, les titres sont plus informatif­s.

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