PRODUIT CULTE
Aus dem Burgund kommen nicht nur berühmte Weine, sondern auch sehr berühmte Anisbonbons. Bereits im achten Jahrhundert wurden sie zum ersten Mal hergestellt. Ihr Vertrieb erfolgt heute weltweit.
Anis-bonbons aus dem Burgund: Süßes aus dem 8. Jahrhundert
L’univers de la confiserie ressemble à celui du fromage. À chaque terroir sa spécialité. Nantes a ses berlingots, Montélimar ses nougats… et Flavigny ses anis. Blanc et légèrement oval, pas plus gros qu’un petit pois, l’anis de Flavigny est l’un des plus anciens bonbons de France. Il est confectionné depuis 13 siècles à l’abbaye Saint-pierre, à Flavigny-sur-ozerain, village de Bourgogne. L’aventure de cette dragée remonte en effet au VIIIE siècle. Les moines bénédictins enrobent alors des graines d’anis avec du sirop de sucre de canne parfumé à l’eau de rose. Après la Révolution française, les moines fuient la répression contre le clergé. Pour autant, le savoir-faire de cette friandise ne se perd pas : des confiseurs du village bourguignon continuent à la préparer.
Au début du XXE siècle, l’un d’entre eux rachète les différentes usines et les regroupe sur un seul site, celui de l’abbaye, sous l’appellation « Au galant berger ». Ce nom rappelle le dessin figurant sur la boîte traditionnelle : un berger offrant les bonbons à une bergère pour lui déclarer son amour. En 1923, un certain Jean Troubat rachète l’abbaye et sa fabrique d’anis. Décidé à faire prospérer son affaire, il a l’idée de vendre les Anis de Flavigny dans les premiers distributeurs automatiques des gares et des stations de métro parisiennes. Il imagine en même temps un conditionnement adapté à ce mode de distribution : une petite boîte en métal plus solide que celle en carton. Son fils Nicolas commercialise ensuite ces friandises dans les stations-services des autoroutes. Prenant la suite en 1990, sa petite-fille, Catherine, les distribue dans les aéroports, les hôtels et les parcs d’attractions dont celui de Disney World en Floride. Bref, à l’aube du XXIE siècle, la réputation de la dragée n’est plus à faire. On la retrouve même citée dans le roman L’amour aux temps du choléra, de l’écrivain colombien Gabriel García Márquez.
Actuellement, 250 tonnes de bonbons à l’anis sont produits chaque année et dégustés par les gourmands du monde entier. Plus de 30 % de la production sortant de l’abbaye part à l’export : en Europe mais aussi aux États-unis, au Canada, en Algérie, au Chili, au Japon. Après la France, l’allemagne est le plus grand consommateur de la petite bille anisée. Depuis leur création, les Anis de Flavigny sont préparés avec les trois mêmes ingrédients : anis, sucre et un arôme naturel. Les goûts cependant sont plus variés. Il n’existe pas moins de 11 arômes : menthe, rose, violette, réglisse, citron, mandarine, fleur d’oranger, etc. Attentif à la qualité, le fabricant crée ses arômes à Grasse, capitale mondiale des plantes à parfum, développant même, dès 2002, une gamme d’anis bio. Comme le dit le slogan, en voilà un « bien bon bonbon », et dans tous les sens du terme !