GRAMMAIRE
D’après le site www.egora.fr
Ganz ohne Grammatik geht’s leider nicht!
Nous sommes le 24 août 1786. Ce matin, l’agronome Antoine Augustin Parmentier se fait conduire à Versailles. Il a quelque chose à montrer à Louis XVI et à Marie-antoinette. Justement, le couple royal est en train de se promener dans les jardins. Parmentier offre alors au souverain un bouquet de petites fleurs campagnardes. Des fleurs de pommes de terre. Le roi, surpris, fixe une des fleurs sur sa boutonnière et une autre sur le chapeau de Marie-antoinette. Ce soir-là, à la cour de Versailles, on a eu le privilège de goûter pour la première fois à la « parmentière ». Louis XVI est ravi. Depuis quelque temps déjà, ce passionné de science suit avec beaucoup d’attention le travail de l’agronome. Il est sûr que ses recherches pourraient sauver la France de la famine. La légende raconte qu’il aurait même soufflé à son ami : « La France vous remerciera un jour d’avoir trouvé le pain des pauvres. » Louis XVI a notamment donné à Parmentier un terrain à Neuilly. Le terrain sert habituellement aux manoeuvres militaires, il est caillouteux et absolument pas propice à faire pousser quoi que ce soit. C’est pourtant sur ce terrain que le chercheur a décidé de lancer des tests pour faire pousser sa fameuse pomme de terre. En fait, il voulait prouver que celleci pouvait pousser n’importe où. À cette époque, cela fait déjà près de 250 ans que la patate d’amérique latine est arrivée en Europe. Pourtant elle ne séduit pas les Français. Les paysans sont dubitatifs devant cette plante qui pousse sous la terre et doit probablement venir du diable. Une idée largement diffusée par l’église qui ne perçoit aucune taxe sur la culture des pommes de terre. Pourtant, l’aliment est déjà répandu en Irlande, en Autriche, en Allemagne ou en Suisse. En France, elle reste destinée aux cochons. C’est en Allemagne, alors qu’il est prisonnier au cours de la guerre de Sept Ans, que Parmentier découvre la pomme de terre. À son retour, il va défendre ses vertus en France. Mais ses efforts ne prennent pas auprès des Français. Il lui faudra l’aide du roi et une ruse assez ingénieuse pour réussir. Pour prouver que ses patates sont bien des aliments de premier choix, on raconte qu’il aurait fait garder son terrain de Neuilly par les soldats du roi. La garde, en revanche, n’est pas présente la nuit. Ce qui incite les curieux à venir dérober ce drôle de légume tant apprécié du roi. Et c’est ainsi que, petit à petit, la pomme de terre s’est fait une belle place dans les assiettes des Français.