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PRODUIT CULTE

Ein Kugelschre­iber, vier Farben: Das war vor 50 Jahren eine Sensation. Etwas Besonderes ist der vielfarbig­e Stift bis heute.

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Ein Kugelschre­iber, vier Farben

Clic! Clic!» Les élèves français s’en souviennen­t. Ce petit bruit familier, c’est celui du stylo BIC 4 couleurs. Un stylo mythique, qui rappelle les années 1970, et que tous les Français ont eu entre les mains. Avec ses quatre cartouches d’encre (bleue, rouge, verte et noire) permettant de changer de couleur sans changer de stylo, il est surtout la star des trousses d’école. Et près de 50 ans après sa commercial­isation, le « 4 couleurs » a toujours autant de succès. En France, il s’en vend chaque année environ 10 millions. Mais qu’a-t-il de si particulie­r, ce stylo ? Retour sur l’histoire d’une icône bien française.

En 1970, lorsque la société BIC le commercial­ise, elle en fait un stylo pour tous. Son prix bas est d’ailleurs vanté sur les affiches publicitai­res de l’époque : « 3 francs seulement ! » – soit, à l’époque, le prix de cinq baguettes. D’apparence, il ressemble un peu à un gadget. Coloré en bleu et blanc, son corps en plastique rappelle le pantalon d’obélix, héros gaulois créé en 1959. En outre, il ne pèse que 12,8 grammes et offre une longueur de huit kilomètres d’écriture ! Surtout, le BIC 4 couleurs est pratique : muni d’une agrafe, il s’accroche aux poches des chemises ou des pantalons. À son sommet, on retrouve son emblématiq­ue petite boule blanche. Grâce à elle, explique une publicité, il est possible de composer les numéros sur des téléphones, à l’époque munis de cadrans rotatifs.très vite, les écoliers l’adoptent. Ils aiment actionner le petit « clic » pour passer d’une couleur à l’autre. Parfois, ils le font juste pour calmer leurs nerfs ou pour énerver leurs voisins de classe. Le BIC 4 couleurs est aussi le stylo des élèves conscienci­eux, qui soulignent les gros titres en rouge, les petits en vert…

Sur les réseaux sociaux, les nostalgiqu­es échangent encore des souvenirs : « Au bout d’un mois le bleu ne fonctionna­it plus, alors on écrivait en vert ! » Un autre donne ses conseils : « Quand il ne marche plus, il faut mettre la pointe du stylo devant la bouche et souffler de l’air chaud, puis gribouille­r sur le bras du voisin ou sous sa chaussure pour le faire remarcher. »

Cet objet, si représenta­tif de la France, a été frappé du sigle « G20 » à l’occasion du G20 à Cannes, en 2011, lors duquel il a été déposé sur la table des chefs d’état, à côté des petites bouteilles d’évian. Le BIC 4 couleurs a également été partenaire officiel de la COP 21 en 2015, et a donc été distribué aux participan­ts. En 2018, il s’est même vendu comme produit dérivé dans la boutique du palais de l’élysée, lors des Journées du patrimoine.

Depuis toutes ces années, le design de ce stylo n’a pas changé. Mais BIC s’adapte et provoque même un séisme médiatique en 2017, en annonçant le remplaceme­nt du vert du stylo 4 couleurs par une mine de crayon à papier. Les réseaux sociaux et les journaux protestent. Mais par un communiqué posté sur Internet, BIC a vite rassuré ses fans. Ce « BIC 3+1 HB » est juste un nouveau modèle qui vient agrandir la famille des stylos BIC.

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