QUESTION DU MOIS
Übertreiben Tierschutzaktivisten?
Übertreiben Tierschutzaktivisten?
AURÉLIE 40 ans, professeure d’université
Au-delà de l’approche militante, qui peut être fatigante car on simplifie beaucoup le concept, l’anti– spécisme est un courant de pensée intéressant. D’un côté, on réfléchit à la place de l’homme dans le monde, ce qui est plus une réflexion philosophique. De l’autre, les antispécistes forment une vraie critique de notre société de consommation qui tend à ne même plus considérer les animaux comme des êtres vivants, mais comme des biens, des objets.
MAEVA 36 ans, réceptionniste
Je ne dirais pas que je suis antispéciste, mais la cause animale me tient à coeur. Pour moi, ceux qui pensent qu’il n’y a pas de différence entre les espèces ont le mérite de poser des questions et d’ouvrir le débat. Doit-on vraiment prendre pour acquis la supériorité de l’homme face aux animaux ? Si l’homme réalisait qu’il n’est qu’un animal comme un autre, on se porterait tous mieux. Un peu d’humilité ne ferait pas de mal.
DJAMEL 47 ans, chef cuisinier
Tous les gens qui sont ouvertement « antiquelque chose » en font trop, et les antispécistes ne dérogent pas à la règle. Je suis d’accord avec l’idée de considérer davantage l’animal et son bien-être. Cependant, on ne peut pas aller jusqu’à considérer que tous les êtres vivants doivent être traités de la même manière. Les humains ne peuvent pas être placés au même niveau que les rats. Je trouve cette conception trop extrémiste.
MAGALI 22 ans, animatrice pour jeunes enfants
Tant que cette vision reste personnelle et n’influence pas les autres, ça va. On atteint cependant vite les limites de cette pensée, car une vie humaine vaut forcément plus qu’une vie d’asticot. Et l’antispécisme va à l’encontre du fonctionnement même de la chaîne alimentaire, qui remonte à des milliers d’années. Il existe d’autres courants de pensée moins radicaux à privilégier si l’on veut respecter les animaux.