CHRONIQUE D’UNE PARISIENNE

Überall werden uns Konsumgüter richtiggehend aufgedrängt. Aber brauchen wir sie wirklich?

Das Internet möchte vor allem eines: dass wir konsumieren.

Même si l’on comprend (ou pas) qu’il faut changer de mode de vie, je constate autour de moi et dans les médias que l’on n’a jamais autant consommé qu’aujourd’hui. Et j’ai l’impression que cette consommation est exponentielle, tant nos envies augmentent avec la quantité d’images qui nous passent devant les yeux toute la journée sur les écrans. Souvenez-vous de votre enfance. Demandez à vos parents et grands-parents comment et avec quoi ils vivaient. Une ou deux voitures ? Un téléphone fixe ? Combien de vêtements, de jeux ? Mangeaient-ils des tomates et des fraises à Noël ?

Aujourd’hui, avec Internet, on appuie sur un bouton et on obtient ce que l’on désire, où que l’on soit, que le produit vienne du restaurant d’à côté ou du bout du monde : un burger, une nouvelle coque de téléphone, une trottinette électrique… Il peut être livré immédiatement ou dans les 24 heures, chez vous, dans une boutique ou un point-relais. Sur Internet, les algorithmes trouvent sans cesse des produits attractifs, selon vos goûts, les pages consultées, vos récents clics : sacs superbes, chaussures en solde… Et puis, on vous fait croire que ce sont les derniers articles à ce prix-là, que la rupture de stock est proche, que la promotion finit dans quelques heures.

Ajoutez les petits prix rien que pour vous, les soudaines promotions en ligne, qui divisent par deux le prix d’un disque dur, d’une clé USB 3.0, d’une brosse à dents électrique qui serait bien plus efficace que la vôtre. Et les stars qui vous poussent à acheter les mêmes jeans, t-shirts et lunettes qu’elles. Et les nouvelles fêtes et nouveaux jours spéciaux comme Halloween, la fête de l’entreprise, Black Friday… également devenus prétextes à acheter davantage.

À Paris et en région, les gares deviennent d’immenses centres commerciaux avec des boutiques, vendant à bon marché les mêmes articles plus ou moins « durables » que tout le monde s’arrache : bijoux « fantaisie », sacs et bottes en cuir ou en synthétique, écharpes et bonnets…

Avec la mode de la décoration intérieure aussi, on est encouragé à renouveler la déco du salon, de la cuisine et des chambres tous les ans voire toutes les saisons. On change de couleurs, de matières et de tissus (lin et coton pour l’été, velours pour l’hiver), selon la mode et nos envies. Et on souhaite des bouts de canapé pour agrandir le nôtre, de nouvelles lampes de table (sous prétexte que les ampoules LED consomment peu d’énergie) et de boîtes de rangement pour le bazar de nos maisons et appartements. Dès le printemps, on voudra aussi acquérir l’éclairage et le mobilier de plein air à la mode… En bref, on n’a jamais autant consommé qu’aujourd’hui. Qu’en pensez-vous ?

« Aujourd’hui, avec Internet, on appuie sur un bouton et on obtient ce que l’on désire, où que l’on soit. »