TATIANA BRILLANT Négociatrice de choc
Sie war Unterhändlerin bei der Polizei – ihr Traumjob. Die Auszeichnungen, die sie von höchster Stelle erhielt, waren eine Bestätigung für ihre Entscheidung.
16 ans, elle voulait devenir avocate. Mais durant ses études, la lecture d’un article sur le métier de négociateur est une révélation. Tatiana Brillant intègre alors l’école des officiers de police. En 2004, elle passe les épreuves de sélection et réalise son rêve, à 30 ans. Elle devient négociatrice au Raid, l’unité d’élite de la police française. En 13 ans, Tatiana est intervenue dans des situations très variées : enlèvements, prises d’otages, attaques terroristes… Son rôle ? Proposer au malfaiteur une solution pacifiée. « On emploie plusieurs techniques psychologiques, mais l’essentiel, c’est l’écoute, l’intuition et l’empathie », explique-t-elle dans Paris Match. Et le négociateur ne doit jamais mentir sous peine de briser le lien de confiance. Au bout d’un moment, la personne se calme. Dans 80 % des cas, la négociation aboutit à la reddition des criminels. Décorée de l’ordre national du mérite et primée par le FBI, Tatiana Brillant raconte son parcours dans le livre La Voix du Raid, négocier pour sauver des vies (éditions du Mareuil, 2019).
Certains profils, comme les terroristes ou les suicidaires, sont plus difficiles. Mais il faut toujours essayer de négocier, estime l’experte. En janvier 2015, elle participe à la libération des otages du supermarché Hyper Cacher à la porte de Vincennes. En novembre de la même année, lors de l’attaque du Bataclan à Paris, elle est appelée pour négocier avec l’un des terroristes. Mais l’homme était très confus. L’assaut a eu lieu juste après. Elle se souvient de l’horreur à la vue de tous les corps… « Le Bataclan nous a tous marqués, personne n’était préparé à ça.» Pour gérer le stress et la peur, les policiers sont incités à aller régulièrement voir un psychologue. « C’est important pour ne pas garder un traumatisme enfoui en soi », explique l’ancienne négociatrice. Elle avoue n’avoir craqué qu’une seule fois : au retour d’une libération d’otages en Haïti. Mais il y a aussi des moments heureux. Elle se souvient avoir pleuré de joie avec la famille d’un otage libéré.
Aujourd’hui à la direction de la sécurité de l’entreprise automobile Renault, Tatiana Brillant apporte ses compétences en gestion de crise dans le monde entrepreneurial. Un atout en période d’incertitude économique.
« La négociation permet d’éviter un assaut violent et de sauver des vies. »