L’humanité en péril
ESSAI
Une nouvelle aventure du commissaire
Adamsberg ? Non, pas vraiment. Face à l’urgence climatique, Fred Vargas a délaissé temporairement le roman policier pour nous livrer un essai. À nous, « les gens » à qui elle s’adresse directement. Le réchauffement climatique est surtout dû à l’activité humaine, notre activité. Face à l’intensification de l’agriculture, l’appauvrissement des matières premières, la déforestation, l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, la pénurie d’eau, que faire ? Vargas, bien qu’alarmée, ne baisse pas les bras et récapitule les actions possibles à la portée de tous, car les gens sont plus nombreux qu’« eux », les gouvernants et les grands patrons. « Eux » ont maintenu les gens dans l’ignorance. Or, pour agir, il faut savoir. Un exemple : on parle souvent du CO2. Mais le protoxyde d’azote qui provient de l’agriculture industrielle est 300 fois plus réchauffant que le CO . Vargas donne des pistes : pourquoi ne pas changer l’alimentation du bétail ? Ou encore réduire notre consommation de viande ? Malgré les chiffres préoccupants, une lueur d’espoir pointe : la capacité des gens à agir ensemble.
L’humanité en péril.
Figurez-vous que l’europe est la région du monde qui, par ses importations, génère le plus de déforestation dans d’autres zones du globe. La culture du soja et des palmiers (pour en tirer la fameuse huile de palme), à destination des pays consommateurs, est une autre cause majeure de la déforestation. En France, le soja est le premier responsable de notre empreinte forêt. Il est surtout consommé par les animaux de nos élevages et est importé à 97 % ! Nous avons déjà commencé à bannir l’huile de palme, bannissons aussi au plus vite, Nous, les Gens, et les éleveurs, la consommation de soja. Les acheteurs ont déjà permis de réduire l’usage de l’huile de palme alimentaire de 25 % entre 2010 et 2018. C’est bien mais ce n’est pas assez.