PERSONNAGES PRINCIPAUX
Sarah :
jeune fille du quartier de Bangkok-surseine, dans le Néo-paris
petit frère de Sarah
ami de Sarah et Ivan
Ivan : Paolo :
Les hommes armés escortèrent les trois compères. Ils gravirent jusqu’au sommet de Montmartre. Le haut de la butte était un immense potager où s’activaient plusieurs personnes. Paolo saliva à la vue des tomates. Il n’avait pas mangé de fruits depuis des années. L’écolo-punk à la crête d’herbe surprit son regard :
« Beaucoup de Néo-parisiens aimeraient bien faire une razzia sur nos trésors. Mais on sait se défendre. Même les Chemises rouges des Buttes-chaumont n’osent pas s’aventurer chez nous ! »
La petite troupe arriva au pied de l’église du Sacré-coeur au dôme éventré. Un écolo-punk, plus âgé que les autres, en sortit. Sa longue barbe était toute verte. C’était le druide. Il passa plusieurs minutes à ausculter Ivan, blanc comme un linge.
« Je vois ce qu’il a, dit-il. Je peux le sauver. Mais mes remèdes sont chers, car ils nécessitent des plantes rares. Vous avez de quoi payer ? »
Sarah et Ivan étalèrent sur le sol le contenu de leur sac : quelques boîtes de conserve, une boussole, leurs couteaux, des gourdes, un briquet et des objets sans importance. Le druide fit une grimace :
« Hm… je crains que ce ne soit malheureusement pas suffisant…
– S’il vous plaît, supplia Sarah. On a fait tout le chemin depuis Bangkok-sur-seine pour trouver un remède.
– Depuis Bangkok-sur-seine? Impressionnant. Toutefois, je regrette, mais mes remèdes ne sont pas gratuits.
– Alors prenez-moi comme monnaie d’échange.
– Désolé, jeune fille, mais ça ne marche pas comme ça chez nous. Vous nous prenez pour des sauvages, comme ces motards de Belleville ? »
C’est alors qu’ivan gémit et leva le bras afin d’attirer leur attention. Il souleva lentement son t-shirt. Un large tissu plié était coincé dans son pantalon. Il articula péniblement :
« Trouvé au Centre Pompi… Dans le Marais… Pour vous… »
Le druide déplia le tissu. C’était une peinture étrange : des formes géométriques dessinées dans tous les sens, et des couleurs mises un peu n’importe comment.
«Magnifique, s’exclama le druide. C’est d’accord, je vais soigner ce garçon. »
Deux jours plus tard, Sarah, Ivan et Paolo étaient sur le parvis de l’église. Ils regardaient le soleil se lever sur Néo-paris. Ivan, après avoir frôlé la mort, était désormais guéri. Sarah souriait. Elle se tourna vers les deux autres :
« Allez, le plus dur reste à faire. Maintenant, il faut rentrer. »