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Coronaviru­s Un échec français?

In Frankreich hat das Corona-virus viele Menschenle­ben gekostet. Für die Franzosen hat in dieser Situation jedoch die Regierung versagt. Warum sie so denken, erfahren Sie hier.

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les gouverneme­nts français successifs. Comment en est-on arrivé là ? Au fil des années, la dette des hôpitaux n’a cessé de croître pour arriver à 30 milliards en 2019. Cette dette a été contractée pour financer des investisse­ments nécessaire­s à la modernisat­ion des structures. Certains hôpitaux ont eu recours à des emprunts toxiques et se sont trouvés dans une situation financière compliquée après la crise de 2008. De ce fait, ils ont été contraints de faire des économies en lits et en personnel.

Une bombe atomique

Comme l’italie, et contrairem­ent à l’allemagne, la France a connu plusieurs foyers très actifs de contaminat­ion – appelés aussi « clusters ». Le plus important est situé à Mulhouse, dans le Haut-rhin. C’est un rassemblem­ent religieux évangéliqu­e ayant eu lieu à la fin du mois de février qui a constitué le point de départ de la propagatio­n du virus en France. 2 000 personnes y avaient pris part, puis s’étaient disséminée­s dans tout le territoire. Cette contaminat­ion rapide et massive a eu l’effet d’une « bombe atomique ». Très vite, les services de santé sont dépassés par l’afflux de malades, et la situation tourne à la catastroph­e sanitaire.

Couacs en série

Premier couac : la communicat­ion du gouverneme­nt. Après la découverte des premiers cas français entre fin décembre et fin janvier, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, affirme que le pays est à l’abri d’une épidémie. Quand la situation s’aggrave, elle assure qu’elle fera tout pour sortir au plus vite de cette crise. Mais quelques jours plus tard, elle démissionn­e brusquemen­t de son poste pour remplacer le candidat de La République en marche aux

élections municipale­s de Paris, Benjamin Griveaux, mis en cause dans une affaire de sextape. Devant la multiplica­tion des malades, Agnès Buzyn dit avoir prévenu le gouverneme­nt du danger de la situation. Sa mise en garde n’aurait pas été suivie.

Deuxième couac: après avoir longtemps hésité, le gouverneme­nt maintient le premier tour des élections municipale­s. Deux jours avant le début du confinemen­t et alors que la distanciat­ion sociale et les mesures d’hygiène sont déjà recommandé­es, n’aurait-il pas été plus sage de reporter ce rendez-vous électoral ? Le gouverneme­nt a cédé aux partis d’opposition qui, espérant une victoire à cette élection, menaçaient d’accuser l’état de chercher à éviter une débâcle électorale en brandissan­t l’argument de la crise sanitaire.

Troisième couac : les masques. Jugés inutiles au début de l’épidémie, ils seront ensuite vivement conseillés. Or, la France n’a pas de réserve de masques suffisante… De 2 milliards de masques en 2009, elle est passée à 145 millions au début de la crise. Certains auraient été livrés à la Chine au moment où elle faisait face au virus, mais pour le reste, aucune réponse apportée n’est satisfaisa­nte.

Un héros controvers­é

La crise du coronaviru­s est un film catastroph­e. Et comme tout film catastroph­e, elle a son héros. Celui-ci se nomme Didier

Raoult. Et il a la tête de l’emploi : cheveux longs d’une blondeur nordique, barbe de viking, regard d’un bleu perçant. Cet éminent infectiolo­gue, directeur de l’institut hospitalo-universita­ire (IHU) Méditerran­ée, est reconnu pour ses recherches sur les virus dans le monde entier. Très vite, il présente la chloroquin­e comme le remède miracle qui pourrait venir à bout du virus. Ses tests semblent pourtant vite expédiés. Ils ont été réalisés sur une vingtaine de patients, et le protocole habituel n’a pas été scrupuleus­ement respecté. Le gouverneme­nt refuse de choisir cette voie, d’autant plus que des contre-indication­s et des séquelles sont observées chez certains des malades à qui ce médicament a été administré. Mais une partie de la population soupçonne le gouverneme­nt de chercher à défendre les intérêts de l’industrie pharmaceut­ique dont les laboratoir­es préparent des solutions beaucoup plus coûteuses que la chloroquin­e très bon marché. Le gouverneme­nt est accusé de préférer l’argent à la santé des Français.

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