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La Mer à l’envers

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ROMAN

Le roman s’ouvre sur les paroles de la chanson de David Bowie We can be heroes, just for one day.

Rose, 45 ans, psychologu­e, passe la semaine de

Noël en croisière sur la Méditerran­ée. Ses deux enfants, Gabriel, 15 ans, et Emma, 7 ans, dorment paisibleme­nt dans leur cabine quand Rose entend un bruit sourd. Il est 4 heures du matin. Elle sort voir ce qu’il se passe. Malgré la nuit, elle distingue des personnes qui montent à bord depuis une chaloupe. Des bébés, des femmes, des hommes jeunes, d’autres plus âgés. Des migrants. L’équipage les rassemble dans une pièce au fond du paquebot. N’écoutant que son coeur, Rose offre du café et des vêtements qui appartenai­ent à ses enfants. Elle donne le téléphone et le chargeur de son fils à un jeune Nigérien, Younès. Les migrants repartent quelques heures plus tard, pour accoster en Italie. Mais le contact entre Younès et Rose se maintient. Younès finit par atteindre Calais, d’où il tente de rejoindre l’angleterre. Rose quitte Paris pour s’installer à la campagne, dans le Pays basque.

Autant dire à l’autre bout de la France. Younès appelle parfois, Rose répond. Ou pas. Elle le sait vivant, c’est rassurant. Jusqu’au jour où, les deux chevilles blessées, Younès lance un appel au secours… Un livre à la fois touchant, dynamique et drôle.

La Mer à l’envers.

Le suivant, c’était lui. Il s’appelait Younès, elle comprit Youssef, non, Younès. Il dit aussi un nom de famille qu’elle ne saisit pas. Les deux officiels notèrent et passèrent à la grosse jeune femme en jogging. Younès dit quelque chose qui se terminait par téléphone. Elle lui tendit le sien, mais non : il sortit de sa poche un sac plastique, Ziploc, hermétique, chez elle elle y met les carottes râpées, dans le sac un téléphone. Un vieux Samsung à l’écran fendillé, qui ne voulait pas s’allumer, ou plutôt si, il s’allumait – il lui montrait, ce n’était pas la batterie – mais rien ne se passait. On voyait des gouttelett­es sous l’écran. Elle n’est pas réparatric­e de téléphones. Elle lui tend le sien à nouveau, ils se penchent tous deux sur l’écran, d’autres têtes se penchent, la jeune grosse femme en jogging et d’autres, il fonctionne, bien sûr, le sien, 7 h 19 ; mais il n’y a pas de réseau.

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