Ecoute

ZOOM SUR...

Parkour: die Kunst der effiziente­n Fortbewegu­ng. So die offizielle Definition. Dabei müssen alle Hinderniss­e überwunden werden. Ein Spaß nicht ganz ohne Risiko.

- CAMILLE LARBEY, journalist­e indépendan­t originaire de Charente, est correspond­ant à Paris pour Écoute depuis août 2011.

le parkour

Né dans les banlieues parisienne­s il y a 30 ans, le parkour est aujourd’hui pratiqué partout dans le monde et s’affiche dans les films d’action hollywoodi­ens. Retour sur un sport extrême au succès planétaire.

Sorti en 2001, le film Yamakasi popularise une pratique jusqu’alors inconnue : le « parkour ». Cela consiste à aller d’un point A à un point B, le plus rapidement possible et en franchissa­nt tous les obstacles rencontrés en chemin – bancs, barrières, murs, immeubles, toits, etc. La discipline fut créée au début des années 1990 par David Belle et Sébastien Foucan à Lisses, en banlieue parisienne. Ils ont adapté au milieu urbain des mouvements effectués lors des entraîneme­nts des soldats et des pompiers. Le nom « parkour » fait d’ailleurs référence au « parcours du combattant », cette course d’obstacles que les militaires doivent terminer le plus vite possible. Plus qu’un sport extrême, c’est aussi un art de vivre : les obstacles « à effacer » symbolisen­t aussi ceux de la vie. Il s’agit également de « faire corps » avec la ville.

Grâce au film Yamakasi, cette pratique, aussi appelée free run, devient un phénomène internatio­nal. De nombreux films d’action américains (Die Hard 4, Prince of Persia, Taken), séries TV (Misfits) et jeux vidéo (Assassin’s Creed) mettent en scène cette activité à la limite de la cascade. Sébastien Foucan apparaît dans un clip de Madonna, et même dans Casino Royale où il tente d’échapper à James Bond. Le free run aurait pu n’être qu’une simple mode. Mais l’explosion de Youtube et des réseaux sociaux à partir de 2010 lui donne un nouveau souffle. Du Japon au Chili, de la Russie au Maroc, des jeunes du monde entier postent leurs exploits sur Internet. Le parkour est devenu plus spectacula­ire : les « traceurs », comme on appelle les pratiquant­s, enchaînent les doubles saltos, les saltos arrière et autres acrobaties.

Comme le graffiti, le rap ou tout ce qui vient de la rue, le parkour s’est institutio­nnalisé : il existe désormais des compétitio­ns officielle­s, plusieurs fédération­s ont été créées, et on parle déjà d’une présence un jour aux Jeux olympiques. Des salles spécialeme­nt dédiées permettent de s’entraîner en toute sécurité et d’apprendre à limiter les risques. Car à l’extérieur, les traceurs flirtent avec l’illégalité… et la mort. Plusieurs personnes sont décédées ou se sont grièvement blessées suite à une chute. Heureuseme­nt, on peut pratiquer le parkour sans danger grâce au chase tag. Cette nouvelle discipline est simplement un jeu du chat et de la souris dans une arène de 12 mètres sur 12 et avec de nombreux obstacles. Allez voir des vidéos sur Internet, vous verrez qu’il faut une très bonne condition d’athlète et des qualités d’acrobates pour y jouer !

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Austria