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Vor 40 Jahren gewann François Mitterrand die Wahl zum Staatspräs­identen. Seine 14-jährige Amtszeit hat bis heute tiefe Spuren hinterlass­en.

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les années Mitterrand

Adoré ou détesté, François Mitterrand reste le premier homme politique de la Ve République à amener la gauche au pouvoir. Son élection le 21 mai 1981 fut synonyme d’espoir pour les électeurs de gauche. « Regarde. Quelque chose a changé. L’air semble plus léger », écrivit la chanteuse Barbara en ce moment historique.

François Mitterrand restera 14 ans à la tête du pays. Les premières années sont marquées par plusieurs avancées économique­s et sociales : la retraite à 60 ans, la mise en place d’une cinquième semaine de congés payés, la diminution du temps de travail à 39 heures par semaine, l’augmentati­on du salaire minimum, la dépénalisa­tion de l’homosexual­ité et, surtout, l’abolition de la peine de mort. L’état met fin aussi à son monopole sur la radio FM, ce qui permet la création de nouvelles radios très populaires telles que NRJ, RFM ou Skyrock. Mais toutes ces mesures coûtent cher. Les caisses de l’état sont vides. À partir de 1983, François Mitterrand abandonne sa politique sociale pour une politique libérale. C’est la première déception des électeurs de gauche. Il y en aura d’autres.

Les « années Mitterrand » sont marquées par plusieurs scandales. D’abord l’affaire du Rainbow Warrior, du nom d’un bateau de Greenpeace coulé par les services secrets français, sur ordre du président, le 10 juillet 1985 dans le port d’auckland en Nouvelle-zélande. De nombreuses personnali­tés (actrices, journalist­es, écrivains) sont mises illégaleme­nt sur écoute afin de protéger la vie privée de Mitterrand. La presse révèle en 1994 qu’il a une fille cachée. Or, celle-ci et sa mère vivent dans un appartemen­t payé par l’argent public. Enfin, on lui reprochera également d’avoir favorisé l’émergence du Front national (aujourd’hui Rassemblem­ent national) afin d’affaiblir la droite.

Passionné d’architectu­re, Mitterrand initie des projets pharaoniqu­es. À tel point qu’on le surnomme « Mitterrams­ès Ier ». Paris est métamorpho­sé : l’arche de la Défense, le musée d’orsay, l’opéra Bastille, la célèbre Pyramide du Louvre, l’institut du monde arabe, les colonnes de l’artiste Daniel Buren dans la cour du Palais-royal, le parc de la Villette, le siège du ministère de l’économie et des Finances, et la Bibliothèq­ue nationale de France qui portera son nom et dont l’architectu­re fera polémique. Mais la plus belle réalisatio­n de Mitterrand n’est pas en pierre. C’est la consolidat­ion, avec son partenaire Helmut Kohl, de l’amitié franco -allemande.

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