GASTRONOMIE

In dieser Ausgabe: Bettelmann mit Kirschen

Après le temps des asperges, des légumes primeurs, des fèves et des fraises, voici donc venu le temps des cerises. Rien ne peut remplacer le bonheur simple de croquer des cerises fraîchement cueillies. Un irrésistible goût d’enfance.

Côté fourneaux, la cerise s’entend bien avec les crèmes aux oeufs, comme dans les clafoutis. Il suffit de confectionner une pâte à base de beurre, de farine, de sucre et d’oeuf, de la verser sur les fruits, d’enfourner la préparation, et le tour est joué.

En Alsace, où la cerise noire produit la fameuse eau-de-vie de kirsch, il existe une recette à base de cerises qui fleure bon la cuisine de grand-mère : le mendiant – ou Bettelmann – aux cerises. Comme son nom l’indique, il s’agit à l’origine d’un plat de pauvres, réalisé à base de restes de pain au lait – ou mieux encore de brioche ou de kouglof. Gourmands, les Alsaciens en ont fait une délicatesse.

Ils versent du lait vanillé bouillant sur le pain, laissent ramollir, puis incorporent du sucre, des amandes ou des noisettes, de la cannelle, des oeufs et quelques centilitres de kirsch. Ils ajoutent ensuite les cerises, puis versent la pâte dans le moule. Saupoudré d’un mélange de chapelure, de poudre d’amandes, de sucre et de quelques noisettes de beurre, le moule va ensuite au four à 180 °C pendant 45 minutes. Oui, notre mendiant s’est bien enrichi au fil du temps. Tant mieux pour nous.