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Frankreichs Flugzeugträger bekommt einen Nachfolger: Er wird länger, schwerer und sehr teuer. Bisher ist er noch namenlos.
le Charles de Gaulle et son successeur
Les marins affirment qu’il ne faut jamais changer le nom d’un bateau pendant sa construction. Or, en 1987, le futur porteavions français est renommé « Charles de Gaulle », alors qu’il devait s’appeler « Le Richelieu ». Une décision qui apporta le mauvais oeil. Car depuis sa mise en service, en 1997, le fleuron de la Marine nationale française a enchaîné les pannes et les défauts de construction. Un exemple : au bout de deux ans, il faut rallonger la piste d’envol de 4,4m pour permettre aux avions-radars Hawkeye de décoller en toute sécurité. Coût des travaux : 500 millions de francs. Malgré les problèmes, le Charles de Gaulle a démontré son efficacité de l’afghanistan à la Libye, et aujourd’hui en combattant Daesh.
Vers 2040, le Charles de Gaulle prendra sa retraite. Mais pour la France, pas question de se passer d’un porte-avions. Emmanuel Macron a donc annoncé la construction de son successeur, et ses dimensions promettent d’être monstrueuses : 75 000 tonnes et 302 m de long, contre 42 000 tonnes et 261 m de long pour le Charles de Gaulle. L’addition sera aussi salée que l’océan Atlantique : 4,5 milliards d’euros. Soit 0,02 % du PIB étalé sur 10 ans. Ce nouveau porte-avions sera propulsé grâce à un moteur nucléaire, permettant à la France de conserver des compétences technologiques et au bateau d’avoir une «autonomie stratégique», selon les mots du président de la République. Il pourra ainsi naviguer pendant 10 ans non-stop avant de changer son réacteur nucléaire. Surtout, il sera capable d’accueillir les avions de chasse qui succéderont aux Rafales et les drones du futur. Sa mise à flot est prévue pour 2038, et il naviguera jusqu’en 2080.
Un porte-avions est-il indispensable ? Oui, répond l’amiral Christophe Prazuck : « Sans lui, nous perdrons notre leadership militaire en Europe, notre capacité à entraîner nos partenaires.» Le Charles de Gaulle est avant tout une arme diplomatique au service de la France. À trois reprises, il a été utilisé dans la guerre contre Daesh. À chaque fois, il était suivi par des navires européens – allemands, italiens, belges, britanniques. Ce géant des mers est donc un outil de coopération militaire européenne. De plus, la France est un pays qui aime les symboles, et un porte-avions en est un très important. On ne connaît pas encore le nom du successeur du Charles de Gaulle. Le Bonaparte ? Le Charlemagne ? Le Zidane ? On espère juste que son nom ne changera pas… Attention à la malédiction !